
Vous voulez un autre signe avant-coureur de l’effondrement civilisationnel mondial ? Listez le nombre de soulèvements populaires qui explosent aux quatre coins de la planète en ce moment :
- émeutes en Catalogne :
500 000 personnes aujourd’hui à #Barcelona pour l’indépendance de la #Catalunya et contre la répression. Violents affrontements le soir face à la police.#VagaGeneral pic.twitter.com/rTKrIPR0h2
— Bordeaux Déborde (@BordeauxDeborde) October 18, 2019
- émeutes au Liban :
⚡DERNIERE MINUTE – #Liban : Les manifestations se poursuivent au Liban notamment à #Beyrouth et les affrontements avec les forces de sécurité se multiplient.pic.twitter.com/h0XfDwvikb #LebaneseTakeOver #LebanonProtests
— FranceNews24 (@FranceNews24) October 18, 2019
- émeutes au Chili :
⚡??FLASH – Manifestations à Santiago au #Chili contre l’augmentation des prix en particulier dans les transports. Le président a décrèté l’état d’urgence dans la capitale. L’armée est dans la rue. (médias locaux) pic.twitter.com/2SoCBBFZqk
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) October 19, 2019
- émeutes en Équateur :
L’armée tire a balle réelles sur les manifestants en #Equateur.
Comment ce fait-il que nos médias soient intéressés par les mouvement sociaux seulement dans certains pays ?#HongKongProtests #Venezuela #Russie#Ecuador #EcuadorSOS #GiletsJaunes pic.twitter.com/E3xwSGOuHX— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) October 13, 2019
Sans oublier :
- le soulèvement des Gilets jaunes depuis bientôt un an en France
- le mouvement XR (Extinction Rebellion) en Europe
- les manifestations pro-climat massives dans le monde entier
- les émeutes à Hong Kong…
J’en passe, j’en oublie… et je ne compte pas les prochains soulèvements qui ne manqueront pas de se produire ! Il faut les yeux bien merdeux des éditorialistes de la presse de propagande pour affecter de ne se rendre compte de rien et regarder hystériquement ailleurs (du côté du voile islamique, par exemple).
La multiplication actuelle des émeutes populaires peut aussi être considérée comme une évolution positive des choses
Car la multiplication de ces émeutes populaires est le signe patent d’un déchirement du consensus social au niveau planétaire. Les émeutes n’opposent pas deux forces politiques organisées antagonistes, mais poussent des mouvements populaires inorganisés contre des pouvoirs qui se croyaient établis.
Ne restent à ces derniers que leurs forces de police, leurs états d’urgence ou leurs décrets de couvre-feu pour tenter de résister à la cocotte-minute populaire. Mais il y a un fossé entre mater quelques insurrections sporadiques isolées et neutraliser un déferlement de plus en plus massif et mondialisé de colères collectives.
Les pouvoirs en place ont un autre handicap majeur : leurs systèmes en charpie sont incapables de circonscrire les crises systémiques qui secouent la communauté internationale… quand d’ailleurs ils ne les ont pas précipitées et envenimées sciemment pour satisfaire les intérêts des classes favorisées qui les financent. Fait notable, la plupart des soulèvements ne surviennent pas pour des raisons d’indignation politique, mais pour des raisons de forte précarisation de la vie quotidienne.
Loin de se résorber, les foyers de contestation ne peuvent que se répandre, s’organiser et pour finir se politiser. Difficile de prévoir l’issue de ces ouragans sociaux. Mais une chose demeure assurée : l’effondrement des vieux systèmes pourris est désormais imminent. Le chaos est hélas le passage obligé pour envisager la possible reconstruction d’une civilisation. À ce titre, la multiplication actuelle des émeutes populaires peut aussi être considérée comme une évolution positive des choses.