
Dans un monde bousculé, les lois répressives ne créent jamais un nouvel état de fait policier. Elles entérinent juste, au niveau juridique, une situation glauque pré-existante. Une sorte de réflexe compulsif des autorités quand celles-ci perdent le contrôle. Ainsi, la loi dite de Sécurité globale ne consacrera finalement qu’un état de fait répressif patent depuis des mois et qui s’est accéléré depuis les premières manifestations des Gilets jaunes.
Un système pourri sécrète toujours les poisons qui le détruiront
Les protestations contre cette loi sont nombreuses, justifiées, mais trop tardives, inutiles. Un système pourri sécrète ses propres poisons, ceux qui le détruiront. Le réflexe sécuritaire alimente l’insécurité de ceux qui en sont les ordonnateurs. Le repli sécuritaire est presque à tous les coups synonyme d’autodestruction.
Des policiers pris pour cible par des tirs de mortiers à Paris — RT en français https://t.co/bmhYBKHoW3
— Pierrick Tillet (@yetiblog) March 30, 2021
Yvelines: des policiers et un commissariat attaqués après une intervention sur un clip de rap — RT en français https://t.co/cbcJEDeoRJ
— Pierrick Tillet (@yetiblog) March 30, 2021
Le pas de côté salutaire
S’opposer de front à un système failli ne sert à rien. On ne l’amendera pas, on le ramènera encore moins dans le droit chemin, on ne le sauvera même pas. Laissons-le à ses démons et à son agonie. Il ne se relèvera plus.
S’il y a une chose à faire pour échapper à son enfer, c’est de passer résolument à autre chose. Faire un pas de côté en attendant que le système moribond tombe en déshérence dans son coin est le meilleur moyen de précipiter sa fin et d’activer la renaissance d’une nouvelle civilisation. « Créer autour de soi une bulle de cohérence au milieu de l’incohérence », conseillait Louis Fouché comme meilleur acte de résistance. C’est plutôt bien parti, en fait :
Près d’un millier de personnes manifestent sans masque à Annecy « pour la liberté » https://t.co/W2I7rkEZCM
— Pierrick Tillet (@yetiblog) March 30, 2021