
« Les violences, vous les condamnez ? Est-ce que vous condamnez les violences ?? »
Eh bien non, on ne les condamne pas ! Quand elles se produiront, ces violences relèveront de la légitime défense. Elle répondront aux violences de l’État, qui non seulement ne condamne pas les siennes, mais les légitime au nom du maintien d’un ordre détestable.
«Ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée qu’il y a eu une action illégale!» @NunezLaurent
➡ https://t.co/UpJ4V6lKim #LeGrandJury pic.twitter.com/i0a71crmUg— Le Figaro (@Le_Figaro) 2 juin 2019
?️?? Pour #SibethNdiaye sur LCI:, » Les forces de police sont en tous points exemplaires les samedis » face aux #GiletsJaunes pic.twitter.com/Z8y1e1Tlng
— Jalen & Rase (@JalenUndRase) 31 mai 2019
Ces déclarations faites respectivement par Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, et Sibeth Ndiaye, ministre porte-parole du gouvernement, valent déclaration de guerre, non seulement aux Gilets jaunes, mais à la majorité des Français qui continuent de soutenir le mouvement (NB : vous remarquerez que les instituts de sondage se gardent depuis avril de rendre public la popularité des GJ).
On peut même parler d’une déclaration de guerre à la quasi totalité de la population française (hors les 10% d’indéfectibles privilégiés) tant, depuis les européennes qu’ils n’ont pas gagnées mais pas suffisamment perdues non plus, dégagées de toutes contraintes de prudences pré-électorales, les autorités se lâchent en toute obscénité à coups de mesure eux aussi d’une violence considérable :
- reprise des annonces de plans sociaux majeurs, comme celui emblématique de General Electric (Alstom) ;
- confirmation de la forte hausse des prix de produits de première nécessité (électricité) ;
- abandon sans préavis de quelques rares promesses pré-électorales : la suppression de nouveau actée du train primeur Perpignan-Rungis…
La légitimation de la violence d’État par les dirigeants ne peut qu’entrainer des réactions de légitime défense populaire
Il y a quelque chose de totalement sidérant dans cette diarrhée anti-sociale post-électorale. Elle confirme, s’il en était besoin, que l’État est bien aux mains d’une sordide bande de voyous au service d’intérêts privés, en même temps qu’est vérifiée son incroyable pulsion suicidaire, son insigne bêtise, sa joie mauvaise de revanche après six mois de déstabilisation jaune. Comment croyez-vous que va finir par réagir la population d’un pays aussi attachée aux valeurs de justice, d’égalité et de fraternité que la France ?
Déjà, les voyous s’en inquiètent. Il suffit qu’une dizaine de Gilets jaunes aillent péter en nocturne sous la fenêtre d’une ministre foldingue pour que la bande monte au créneau des condamnations indignées. Sauf que ça ne prend plus :
Jérome Rodrigues : « Je ne pleurerai pas sur le sort de Mme Schiappa » https://t.co/xYMSSW1xU9 via @YouTube
— DTR (@DTR947) 28 mai 2019
La violence appelle la violence. Et la légitimation de la violence d’État par ceux qui en abusent ne peut qu’entraîner des réactions de légitime défense populaire chez ceux qui en sont victimes. Vous pouvez parier que ces réactions énergiques ne vont pas tarder, et que celles-ci ne viendront pas seulement des rangs des Gilets jaunes. La bande de voyous au pouvoir devrait se réjouir, tant qu’il est encore temps, de n’être encore qu’insultée.
« Non mais ces violences, est-ce que vous les condamnerez ?! »
Non.
=> Dessin d’en-tête : Michael Peronard (Torpe)
=> Dessin de conclusion : ?