La guerre mondiale au rabais de l’Occident

6 accès ferroviaires ukrainiens détruits par l'armée russe le 26 avril

Contrairement à ce que j’avais pu écrire il y a un bon mois, l’Occident semble s’accrocher à son idée de troisième guerre mondiale. Mais alors une troisième guerre mondiale au rabais, par procuration, c’est-à-dire via des mercenaires assez suicidaires pour aller au casse-pipe à leur place (Zelensky, les nazis d’Azov).

À défaut d’avoir les moyens, la volonté et le courage de mener la guerre eux-mêmes, les États-Unis et leurs acolytes européens envoient (ou disent envoyer) en masse des armes et les formateurs militaires qui vont avec pour aider leurs mercenaires à faire leur sale boulot, dépensant des fortunes en armement pour, disent-ils, « affaiblir » la Russie.

Un “effondrement” russe qui se fait attendre

On est loin des fanfaronnades d’il y a quelques temps quand le 4 mars l’agence d’investigation occidentale Bellingcat claironnait que les ressources des Russes leur permettraient de tenir trois jours, après quoi « ils s’effondreraient ».

Un mois et demi après, les Russes sont toujours là et plutôt bien accrochés, contrôlant le Donbass, ayant réduit sans doute définitivement la poche de résistance de Marioupol, fermant les principaux accès de l’Ukraine à la Mer noire.

Positions occupées par les troupes russes au 26 avril (source : liveuamap.com)

Le baroud d’honneur des perdants

De fait l’Occident/OTAN subit des revers à tous les niveaux :

  • le point d’accès du matériel militaire occidental via la ville de Lviv à l’ouest de l’Ukraine est régulièrement visé par les missiles russes et l’aviation de Poutine vient de pulvériser six accès ferroviaires ukrainiens, sans doute pour de nombreux mois comme le reconnaissent elles-mêmes les autorités de Kiev ;
  • l’étranglement économico-financier de la Russie semble avoir fait long feu : de grosses divergences apparaissent entre les membres de l’UE quant à l’opportunité de sanctions qui se retournent contre les sanctionneurs tandis que Gazprom bat toujours des records d’exportation et que le rouble est au plus haut ;
  • au point de vue diplomatique, les pressions de l’empire ne sont pas parvenues à isoler la Russie de ses soutiens (Chine, Inde…) quant elles n’ont pas raffermi ces liens.

La guerre mondiale au rabais menée par l’Occident à la Russie a donc tout d’un baroud d’honneur rageur livré en désespoir de cause par des perdants. Mais ça, perdre des guerres, l’Occident commence à s’y habituer après avoir perdu celles d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie, de Libye…

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