La grève générale, dernier stade de la lutte avant insurrection

Rebond d’intensité notable de la grève générale après l’appel de l’intersyndicale pour les 14, 15 et 16 janvier. L’entourloupe autour de l’âge pivot de 64 ans aura fait pschitt.

Mais qu’attendre de ce mouvement massif qui s’inscrit déjà dans l’histoire des grandes luttes sociales en France ? Une grève générale de cette ampleur ne peut s’achever, sinon par la victoire des grévistes, du moins par un compromis accepté par les autorités. C’est là que le bât blesse. On a perçu depuis longtemps que le pouvoir mis en place par les puissances financières et les lobbies industriels en 2017 n’avait tout bonnement ni l’envie, ni surtout la possibilité, le pouvoir, de plier sur quoi que ce soit.

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L’insurrection, stade final avant accomplissement de toute révolution

Une guerre à mort avec un seul vainqueur, écrivions-nous dans un précédent billet. Est-il envisageable, au point où nous en sommes, après plus d’un an de soulèvement, que le peuple se laisse vaincre sans une ultime réaction ? Déjà, d’éminents chiens de garde de l’oligarchie commencent à en douter.

Or, si la grève générale ne débouche sur aucune voie de sortie honorable pour les deux parties en lutte, il n’y a plus guère qu’une seule issue à la crise : l’insurrection, stade final avant accomplissement de toute révolution. Quand un pouvoir ne plie pas, ce sont les représentants du pouvoir qui prennent le risque d’être pliés.

=> Photo d’en-tête : manifestants à Rennes le 14 janvier.

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