La Fête à Macron (3) : Jacques Toubon en sera !

French former Culture minister Jacques Toubon prepares prior to a hearing at the law committee of the National Assembly, on July 2, 2014 at the National Assembly in Paris. President Francois Hollande has offered last June to appoint Jacques Toubon as Commissioner for Human Rights to succeed to Dominique Baudis who died on April 10, 2014. Toubon is the "Cite Nationale de l'Histoire de l'Immigration", the museum of the history of immigration. AFP PHOTO THOMAS SAMSON

Pourquoi participer à #LaFêteÀMacron le samedi 5 mai ? Que tout le monde témoigne et s’exprime sur son réseau ! Que cette manif ait mille visages et mille raisons !

Levons d’emblée l’ambiguïté. Il n’est pas trop sûr que Jacques Toubon, le Défenseur des Droits, participera bien le 5 mai à la fête à Macron. Mais ce qu’il dit devant la commission de l’Assemblée nationale à propos de la future loi de répression des réfugiés lui donnerait toute sa place.

Quelques esprits chagrins vont encore chouiner qu’écrire cela au sujet de Toubon, un ancien ministre de Jacques Chirac, c’est être un « confusionniste » ou un « nauséabond » à mettre dans la poubelle des fachos et nazis.

Les nauséabonds, ce ne sont pas ceux qui se battent chaque jour pour protéger de pauvres gens et se félicitent de voir le Défenseur des Droits reprendre leurs arguments. Les nauséabonds, ce sont les députés LREM qui trient les êtres humains comme naguère le faisaient les nazis. Les députés LREM n’envoient pas en camp d’extermination mais envoient dormir dehors de pauvres gens, envoient des flics faire la chasse aux sans-logis dans les rues, noient des réfugiés en Méditerranée, renvoient des immigrés en Italie, au Soudan ou en Libye.

Il faudrait tout citer de Jacques Toubon dans ces trois minutes de vidéo comme son « casser l’indifférence » et son « opposer droits fondamentaux et principe de réalité ».

« Il n’y a pas de caricature à proclamer les droits fondamentaux. Si les droits fondamentaux sont caricaturaux, à ce moment-là, il y a un problème. »

Jacques Toubon est véhément et s’énerve face à la mauvaise volonté crasse des députés LREM.

« C’est pas abstrait ! L’hébergement, c’est pas abstrait ! C’est la vie la plus concrète ! C’est de savoir si je passe la nuit dans la rue ou si je la passe au chaud ! Ça, c’est le contraire de l’abstraction. Les droits fondamentaux, ça n’est pas dans l’éther. Les droits fondamentaux, c’est sur les trottoirs du boulevard de la Villette ! »

Merci monsieur ! Vous êtes ici l’honneur d’une République qui en a bien peu.

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