LA CRÈCHE DE NOËL

Chère Yldune, cher Julien, ((/public/creche2.jpg|creche2.jpg|L))Donc, il paraîtrait que vous soyez condamnés, comme des petits jésus, à passer votre Noël sur la paille humide ? Pauvre Yldune, pauvre Julien, victimes de la rage dépitée des princes impuissants. Car c’est bien de ceci dont il s’agit maintenant, n’est-ce pas ? Coupables SEULEMENT d’avoir fait enrager et ridiculisé une ministresse si engageante, sa justice si transparente, et sa police si sûre d’elle-même, qu’ils avancent désormais tous masqués, piteux et péteux, comme les gangsters qu’ils étaient censés arrêter et juger.

((/public/tarnac-police.jpg|tarnac-police.jpg|C)) Pauvre Yldune, pauvre Julien, PRISONNIERS POLITIQUES de la bêtise et de la suffisance imbécile. Où sont donc nos moralistes claironnants, ceux qui nous rebattent les oreilles avec les prisons castristes de Cuba, le déni de démocratie d’un Chavez, ce « dictateur populiste » qui pousse l’hypocrisie jusqu’à organiser des élections ou des référendums pour renforcer son pouvoir ? Où sont-ils donc nos glorieux chantres des libertés et de l’égalité hiérarchique ? Étranglés par les petits fours saumâtres de leur lamentable fin d’année ? (de leur fin de règne ?) Yldune, Julien, vous savez quoi (vous allez hurler !), ce n’est pas vous que je plains le plus, mais eux ! Parce que eux sombrent dans le grotesque et l’abject. Ne savent plus où donner de la terreur et de la perte de pédales. Se vautrent dans le risible et l’absurde. Imaginez que leurs parents les regardent, là maintenant, avec leurs masques de carnaval. Que leurs enfants les contemplent… Tandis que vous, il y a des rois mages qui vous attendent à l’extérieur, vos parents, vos amis, et même vos clients de l’épicerie de Tarnac qui sont quand même pas si bêtes au point d’avoir avalé le boniment de cette bande de crétins abrutis. Chère Yldune, cher Julien, et tous les individus spoliés, dans leurs centres de rétention ou autres lieux d’enfermement du même sinistre acabit, sans oublier ceux qui à l’inverse n’ont même plus d’endroits où crécher, je vous souhaite de prendre avec quelques distances la situation inconfortable dans laquelle ces chiens vous ont plongés. Soyez patients. Le ridicule ne tue plus, mais il a toutes les chances de les blesser mortellement. Ceux qui vous retiennent sont salement touchés. Yldune, Julien, essayez de vous rattacher encore et toujours à cette toute petite pincée d’humour indispensable pour relativiser drames et tracas, passagers j’espère. Je vous souhaite à tous des fêtes le moins pénible possible, où que vous soyez. On fait chauffer le champagne pour les retrouvailles qui viendront. Merde à ces cons !

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.