La consolidation des nations émergentes face à l’Occident

Ça ne va pas plaire à tout le monde, mais les nations du monde émergent (Russie, Chine, Inde…) bénéficient d’un avantage indéniable par rapport à leurs rivales occidentales : elles sont dirigées par de véritables chefs d’État et des collaborateurs dévoués à leurs pays, intelligents et cultivés. Tout le contraire de nos représentants de commerce déments, nuisibles, décadents, incompétents, au service exclusif de leurs commanditaires financiers au détriment de leurs peuples. Comparez les présidents Poutine et Macron, Xi Jinping et Joe Biden, les ministres des affaires étrangères Lavrov et Le Drian, les porte-paroles Maria Zakharova et Gabriel Attal, il n’y a pas photo.

De fait, la guerre d’Ukraine précipite une recomposition des équilibres géopolitiques en faveur des nations émergentes. La Russie est en train de consolider ses frontières, en mettant un coup d’arrêt à l’impérialisme otanesque, en sécurisant le Donbass et son accès à la Mer noire. Derrière elle, les autres pays du monde émergent font bloc et prennent même de l’assurance en disant son fait à un Occident en mal d’arrogance.

Les salauds de l’histoire

Face à cette assurance renforcée de leurs adversaires, les “partenaires” occidentaux n’ont plus guère que leurs cris de rage, leurs menaces dérisoires. Même s’ils tentent dans un dernier baroud d’honneur d’empêcher le retour à la paix en Ukraine (comme ils l’ont fait en Syrie en soutenant les “islamistes modérés” contre Bachar el-Assad), l’Occident et son bras armé de l’OTAN sont très probablement en train de perdre la guerre sur tous les fronts : énergétique (gaz, pétrole), économique (récession), financier (inflation), militaire. Un empire réduit à mener ses guerres par procuration en armant et en finançant des pions décérébrés (Zelensky, les néo-nazis du régiment d’Azov) est un empire fini.

On peut penser ce qu’on veut des régimes qui président aux nations émergentes. Que ces régimes soient de nature autoritaire est une évidence. On ne gouverne pas sans autorité un pays qui s’étend sur 11 fuseaux horaires (la Russie) ou qui abrite 1,4 milliards d’habitants (la Chine). Mais de grâce, qu’on nous épargne le déluge d’imprécations pavloviennes sur le “dictateur” Poutine, le “tyran” Xi Jinping. D’une part, parce que les populations de ces pays se foutent, à raison, de nos jugements (Poutine a quelque 80% de la population russe derrière lui et Xi Jinping sans doute largement autant chez les Chinois). D’autre part, parce qu’il faudra un sacré nombre de guerres d’Ukraine pour que ces nations émergentes égalent en abominations les horreurs que nos dirigeants fous ont fait subir aux quatre coins de la planète depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (Vietnam, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, pillage de l’Afrique…). Il va falloir que nous nous fassions une raison : les salauds de l’histoire, aujourd’hui, c’est nous.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.