J’ACCUSE… !

((/public/prison.JPG|prison.JPG|L))Tandis que nos autorités ne savent plus où donner de la tête devant les signes d’effondrement de leur monde en loques, une tache de boue souille un peu plus le triste panorama de leur désastre : pour la quatrième fois consécutive, dans l’indifférence quasi générale, la « justice française », avec des guillemets de mépris, a refusé la demande de mise en liberté de Julien Coupat, toujours accusé envers et contre toute vraisemblance d’attentats sur des caténaires SNCF.

Aux ordres de Mme Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur et de l’Outremer dont on peut aisément mesurer en direct la folle sagacité pendant les évènement sociaux qui frappent aujourd’hui les Antilles, le Parquet de Paris s’est opposé une nouvelle fois à la demande de libération de ce jeune homme  »« au vu » (prétend-il)  »des éléments du dossier » ». Quels éléments ? Quel dossier ? Nous attendons toujours qu’on nous en délivre le détail ! Pour l’heure, Julien Coupat est juste présenté comme le  »« leader » » d’une  »« cellule invisible » ». On ne saurait mieux faire dans le flou sentant sa sournoiserie impuissante. Le seul témoin à charge que l’accusation avait à faire valoir s’est révélé être un mythomane déjà condamné pour  »« dénonciation calomnieuse » ». Flamboyant tableau de chasse ! La ministre Alliot-Marie n’en est pas à son coup d’essai. Sa phobie maladive, jamais encore confirmée, d’une « ultra gauche » souterraine menaçant les fondements de ce qui reste de sa triste République, est à la mesure de sa confusion mentale et de son effroi devant le naufrage de son clan. Ces fantasmes n’ont-ils pas tenu plus de douze mois durant en prison, avant qu »elle ne soit libérée faute de charges sérieuses, et malgré l’avis du Parquet (encore !), une jeune femme de vingt-quatre ans « soupçonnée » d »’« association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » » ? L’acharnement contre Julien Coupat et les autres, prisonniers politiques, n’est finalement que la partie à peine émergée d’un iceberg d’ignominies idéologiques. Cette obstination « judiciaire » ne révèle au bout du compte que la méchanceté rageuse et les rancœurs aigries d’un pouvoir aux abois et de sa justice d’État. Sachez seulement, ministre, que votre « justice » nous inspire aujourd’hui le plus profond dégoût. Elle ne mérite qu’irrespect et dédain. Nous n’espérons même pas de votre part un geste de conciliation ou d’indulgence. Vous en êtes bien incapable. Nous attendons seulement, patiemment, le moment propice où le vent de l’Histoire fera place nette de votre détestable coterie. Alors il sera temps de faire les comptes. Nous n’avons pas peur de vous. Ni de vos sbires, en casques ou en robes.

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