La guerre du désert sahélien vient de connaître un nouvel épisode. Le président nigérien Mahamadou Issoufou confirme que des forces spéciales françaises évoluent désormais dans son pays pour sécuriser les bassins miniers d’uranium exploités par la multinationale française Areva.
Jusqu’à présent, les forces de l’ordre françaises se donnaient mission de protéger des ressortissants et des intérêts exclusivement français. (Une mission assurée du moins dans les ex-possessions coloniales d’Afrique. On voit mal l’armée française oser aller protéger des intérêts français au Venezuela, en Birmanie ou en Chine.)
La grande guerre pour les ressources naturelles
Il faut donc croire que les autorités politiques françaises considèrent désormais les bassins miniers et les ressources naturelles situés en territoire étranger comme des intérêts et des biens exclusivement nationaux.
On n’aura pas (ou plus) la naïveté de se demander de quel mandat de l’Onu, de quel agrément parlementaire français se réclame l’exécutif français pour entamer cette nouvelle mission.
On conclura juste, avec encore plus de certitudes, que cette nouvelle opération militaire nationale en territoire étranger s’inscrit dans le cadre de la nouvelle grande guerre mondialisée pour la maîtrise des ressources naturelles de la planète.