
Ce qui s’appelle être sur la défensive ! À court d’arguments, le clergé médiatique en son église assiégée, dévastée, lâche ses anathèmes, dresse ses mots-barrières. Parmi ceux-là, le “complotisme”, entendez, tout ce qui n’est pas dans la ligne de leur liturgie vacillante.
Désarçonnés, ils essaient une dernière contre-attaque, font donner les ultimes séminaristes de leur religion (une “étudiante en marketing”, dans l’Obs), prétendent ramener les brebis égarées à la raison par des conciliations en tête-à-tête sur France Inter, insinuent le dérèglement mental des impies en des termes psychiatriques que n’auraient pas reniés les ultimes chiens de garde de l’empire soviétique.

Tout à leur désarroi, ceux-là oublient bien entendu que ce sont toujours les impies, les hérétiques qui ont abattus les forteresses vermoulues des puissants agonisants, les barbares qui ont terrassé l’empire romain grabataire, les sans-culottes qui ont pris la Bastille, les « traîtres à la patrie” qui en 1940 parlaient aux Français depuis une radio londonienne “complotiste” avant l’heure…
Il y a quelque chose de pathétique à les voir tenter de rétablir cet ordre hiérarchique bafoué qui leur a échappé, mais dont ils s’imaginent encore être les tenants. Leurs mots-barrières ne parviendront évidemment pas plus à arrêter la vague de la colère populaire qui va les engloutir que les gestes-barrières ont arrêté le covid. Ils sentent la mort. La leur.