<< Le système se porte et comporte finalement très raisonnablement. >>
Non, je vous fais une blague, ce n’est pas du Hollande, c’est du Schweizer, mon commentateur le plus fidèle sur Rue89. Mais avouez qu’il y a quelques troublantes ressemblances.
Épicerie
Oh purée, le potage qu’il leur a servi, aux Français, hier soir, le président normal ! Je dis « les Français », parce que moi, je n’ai pas regardé. Pas eu le courage. Et à lire les comptes-rendus dans la presse ce matin, même ceux qui se veulent optimistes, j’ai rudement bien fait.
Tellement prévisisible ce qu’il allait dire. La courbe du chômage inversée à la fin de cette année, il vous l’a sorti ? Oui ? Qu’est-ce que je vous disais !
Remarquez, en décembre de l’an passé, il claironnait aussi que la crise de l’euro était derrière nous. Et aujourd’hui, à ce qu’on me rapporte, il voudrait punir les chyprotes pour l’avoir contredit.
En fait, le Hollande, il nous a fait comme d’habitude, de l’épicerie, avec quelques slogans plus tocards tu meurs pour enrober ses paquets de nounouilleries (<< le choc de simplification >>, oh boudiou !)
Comment on les appelle, maintenant, s’ils ne sont plus socialistes ?
Mais je suis mauvaise langue. Il nous en a pondu une que je n’aurais plus cru possible :
<< Je ne suis pas un président socialiste, je suis le président de la France. >>
Ça ne vous rappelle rien ? Fabius, en 1985, quand celui-là, outragé, avait déclaré à un Jacques Chirac qui le comparait à un roquet : << Je vous en prie, vous parlez tout de même au Premier ministre de la France ! >>
Avait mis des années à s’en remettre, le Premier ministre déconfit de l’époque. Comme Jospin et son fameux programme sans étiquette. Hollande, lui, c’est déjà plié dans le ridicule en quelques mois. Une vraie malédiction des… comment on les appelle, maintenant, s’il ne sont plus socialistes ?
<< Je ne savais pas que la crise serait aussi dure et qu’elle durerait autant. >>
Non, non, là, pas du Schweizer. Du Hollande.