L’enjeu politique fondamental des grèves : ça casse ou ça casse

Le mouvement social fatidique tant attendu commence donc dès le 3 avril par une grève SNCF qu’on annonce dure. Mais qui n’aura de raison d’être que s’il se prolonge et s’étend au domaine politique.

Pour l’heure le syndicat CGT a prévu un calendrier original d’arrêt de travail à raison de deux jours de grève alternant avec trois jours de travail. Nous verrons bien.

La solution ne peut être que politique

Mais il va de soi que le mouvement est voué à l’échec si aucune autre corporation que la SNCF ne se joint au mouvement. Car ce qui est à sauver – que dis-je, à conquérir – dépasse de loin un seul statut professionnel, fût-il celui des cheminots : le service public. Le chemin de fer d’accord, mais l’Éducation nationale ? la Santé ? les protections sociales ?…

La tâche est monumentale et touche au politique – sur ce point la proposition de la France insoumise d’organiser une grande marche nationale est déterminante. Il s’agit ni plus ni moins d’enrayer un mouvement de régression généralisée organisée par les margoulins des lobbies néolibéraux aujourd’hui aux manettes du pays.

Et ce n’est pas en négociant avec ces margoulins néolibéraux que la société française parviendra à reprendre la main, mais en chassant sans façon ces marchands de leur temple heureusement bien lézardé. On les casse ou ils nous cassent, tel est l’enjeu politique fondamental du mouvement social qui prend forme.

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