Grève du 22 mars : tout commence (ou s’arrête) le 23

Bon, une belle et bonne journée de grève ce 22 mars 2018. Bien fournie, bien tonique, bien bruyante… mais qui ne servira à rien si rien ne se passe dès le lendemain 23.

Des journées de grèves massives sans lendemain, on en a trop connues : pour feu les retraites, pour feu le code du travail, pour feu… non pas encore les cheminots.

Mais ni les cheminots, ni les salariés de tous les secteurs publics ou privés, ni les retraités éternels cocus de leur crédulité (rappelons méchamment qu’ils ont voté en masse pour Macron), encore moins les chômeurs ou les précaires dont personne ne sait s’ils ont défilé ou non ce 22 mars tant ils sont invisibilisés, non aucun de tous ceux-là n’a de chance de retourner en sa faveur une situation compromise sans réaction vigoureuse au lendemain de cette énième journée « d’action ».

L’urgence de virer les salauds qui ont conduit le pays dans cette ornière

Le goût du perdant magnifique, spécificité bien française – on a perdu, mais qu’est-ce qu’on a bien joué : défaits, mais avec les honneurs – a des relents de lâche impuissance quand on s’en satisfait.

Si dès le 23, rien ne se passe, si l’on se contente de ressasser les moments forts d’une journée appartenant déjà au passé, si l’on ne comprend pas que la première et la plus urgente des urgences est de virer les salauds qui ont conduit le pays dans cette ornière, alors c’est mort et les conséquences de cet échec seront méritées.

À moins que…

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.