Gilets jaunes : tout faire pour échapper au nassage médiatique

Touchée, ébranlée, la classe dominante déploie ses dernières forces pour tenter d’enrayer la révolution Gilets jaunes. Parmi ses forces, outre les répressions policière et judiciaire, la répression médiatique.

Or c’est en contrecarrant la répression médiatique dont ils sont victimes que les Gilets jaunes parviendront à rallier définitivement l’opinion publique et à gagner la guerre qu’ils mènent désormais ouvertement contre un pouvoir failli.

Un nassage médiatique pour couper les Gilets jaunes de l’opinion publique

La répression médiatique consiste essentiellement en un nassage du soulèvement des Gilets jaunes pour le couper de l’opinion publique :

  • les faux chiffres du ministère de l’intérieur sur la participation aux différents actes du samedi : chiffres ridicules, d’accord, mais tout de même repris en boucle par les « grands » médias ;
  • le silence médiatique des médias sur ces différents actes :  pratiquement aucune une sur les manifestations de la veille dans les journaux télévisés, radiophoniques ou dans les suppléments dominicaux des quotidiens papier ;
  • l’arrêt des invitations de Gilets jaunes dans les émissions mainstream : le dernier passage de Maxime Nicolle à l’émission d’Ardisson, Salut les Terriens, a purement et simplement été coupé sur pression de LREM et de l’Élysée [photo] ;

Le soutien de l’opinion publique, c’est l’oxygène du mouvement des Gilets jaunes

Pour l’heure, malgré ces tentatives désespérées de dénigrement et d’invisibilisation du mouvement, le soutien de l’opinion publique pour les Gilets jaunes ne semble pas se démentir.

Mais les Gilets jaunes doivent absolument tout faire pour échapper au piège engluant que lui tend le pouvoir. Car le soutien de l’opinion publique, c’est l’oxygène du mouvement des Gilets jaunes. Aucun mouvement révolutionnaire ne parvient à ses fins si l’opinion publique ne finit pas par basculer activement du côté des insurgés.

Et, non, les Gilets jaunes ne manquent pas d’armes pour briser le mur du silence médiatique :

  • continuer inlassablement les actes hebdo du samedi en se rappelant que ce sont les plus massifs et les plus mouvementés – les « ultimatums » du 16 mars et du 20 avril prochain – qui permettent de vraiment bousculer le pouvoir ;
  • assurer une présence indispensable la plus conviviale possible sur les ronds-points (la marque de fabrique des GJ) : c’est ainsi qu’on efface les effets des images de violence généreusement diffusées par les médias du microcosme aux lendemains d’actes « mouvementés » ;
  • répertorier et investir les réseaux médiatiques alternatifs « GJ compatibles » : les réseaux sociaux, mais aussi des sites comme Brut, Le Média, Reporterre, RT France, Sputnik…

Enfin, les Gilets jaunes doivent amplifier l’impact d’armes collatérales venues opportunément leur prêter main-forte pour rehausser leur image auprès du public (ou démolir celle de l’ennemi) :

  • le film de Ruffin et de Perret, J’veux du soleil ;
  • le livre de Juan Branco, Crépuscule.
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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.