
La justice et les lois actuelles sont avec la police le dernier rempart de l’oligarchie corrompue. Il est temps de les rendre à qui de droit : le peuple.
Après le fiasco subi par le pouvoir lors de la journée historique du 1er mai 2019, il est fort possible que quelques têtes soient sacrifiées sur l’autel des bienséances médiatico-politiques : le renvoi du ministre Castaner, par exemple. Mais pour crapuleux qu’il soit, cet arbre lamentable ne doit pas cacher une forêt autrement plus sordide.
L’évolution du mouvement des Gilets jaunes en cinq mois a été spectaculaire : d’une revendication matérielle (les taxes sur le carburant), on est passé à une exigence politique (le RIC) ; puis d’une simple demande de réforme à une rupture avec le pouvoir en place. Mais la disparition de quelques pions insipides, Castaner ou même Macron, ne changerait au fond rien au problème actuel.
La gravité de l’évolution de la situation du pays fait que nous ne sommes plus au niveau d’un simple problème d’alternance politique, mais à celui d’une révolution ; plus à l’hypothèse d’un changement de personnes ou d’équipe, mais à l’impératif d’un changement de régime, à l’urgence d’un changement de république.
Demander des comptes à l’oligarchie de l’ombre
Macron, Philippe, Castaner, les spectres inconsistants des autres ministères, les députés bras cassés de LREM, ne sont finalement que de pâles comparses, des hommes et femmes de main dont on mesure l’inanité obéissante et l’insignifiante bêtise. Mais leurs commanditaires, eux, cette oligarchie de l’ombre qui fait et défait au gré de ses humeurs et de ses impératifs son petit personnel dirigeant, dont Macron est l’ultime avatar, cette caste privée qui a fait main basse sur les institutions d’une 5è République moribonde doit aujourd’hui rendre des comptes, expliquer le pourquoi du comment de son accumulation de richesses, expliquer son interférence dans les institutions démocratiques du pays (cf. Crépuscule de Juan Branco].
La justice de notre pays ? Parlons-en : elle n’existe plus. Il suffit de voir les deux poids, deux mesures appliquées par les juges en poste selon que leurs prévenus sont riches ou en haillons, puissants ou Gilets jaunes. Les juges ont pour tâche d’appliquer les lois. Mais le système de lois d’un pays est un carcan rédigé par la caste dominante pour protéger son ordre établi et ses intérêts. Regardez les dernières lois sorties par les législateurs : loi dérégularisant le droit du travail, loi anti-fake news (entendez ce qui ne correspond pas à la pensée dominante diffusée par les médias officiels), loi anti-casseurs…
Or c’est précisément de cet ordre établi corrompu dont le peuple en gilets jaunes ne veut plus. Et la création de tribunaux populaires s’imposent si nous voulons que les corrupteurs rendent enfin des comptes, si nous voulons que la justice revienne enfin à la souveraineté populaire.
Non, il n’est plus trop tôt pour en parler, pour y penser, pour nous persuader de son urgence et de son bon droit, pour en prévenir qui de droit.