
Malgré une mobilisation policière record (qui sentait fort la pétoche des « autorités »), les soulèvements de Gilets jaunes lors de cet acte 4 du 8 décembre ont été de nouveau une formidable démonstration de force.
- D’abord, parce que les Gilets jaunes réussirent à paralyser tout Paris avant même d’avoir bougé le petit doigt : 36 stations de métro fermées, commerces, banques, monuments (même la Tour Eiffel !) et musées fermés, quartier Élysée muré et désert ;

- ensuite, parce qu’en réussissant cette fois-ci une démonstration quasi non-violente, les Gilets jaunes n’en soulignèrent que mieux les violences absurdes et quasi erratiques des « forces de l’ordre » tirant sur tout et n’importe qui, comme en témoigne la scène vidéo ci-dessous où un jeune Gilet jaune, mains en l’air, se prend un tir de flashball en plein ventre, aussitôt suivi dans son infortune par des journalistes témoins de la scène, pourtant parfaitement identifiables ;

- enfin, en ridiculisant une fois de plus les chiffres de participation donnés par le ministère de l’Intérieur : 30.000 Gilets jaunes sur toute la France (pour 89.000 policiers déployés, soit 3 policiers par émeutier ?), dont 8.000 à Paris (pour 9.000 policiers, un contre un, mais avec des canons à eau, des barrières en veux-tu en voilà et même des véhicules blindés ?)

Acte 5 : le départ de Macron pour objectif
Il suffisait une fois de plus de parcourir les nombreux témoignages de manifestations tant à Paris qu’en province pour constater que les Gilets jaunes restaient toujours aussi déterminés – et bien plus nombreux évidemment que le prétendit le ministre Castaner. Dans bien des cas, il est à noter les Gilets jaunes rejoignirent aussi les nombreuses marches pour le climat organisées le même jour.
Dans le camp d’en face, c’est au contraire la fébrilité, le désarroi et la trouille qu’on sentait monter encore un peu plus. Ce dimanche matin, les unes des journaux mainstream avaient un brin changé de ton : « L’impasse », titre, enfin lucide, mon Télégramme régional.
Il y a désormais fort à parier que les Gilets jaunes ne s’arrêteront plus en si bon chemin. Un acte 5 murit déjà dans les esprits pour le 15 décembre, avec pour seul objectif désormais le départ du président Macron dont on voit bien qu’il n’est plus ni en volonté, ni en capacité de calmer les émeutiers, ni de reprendre la situation politique en mains, encore moins de sortir le pays de « l’impasse ».

















Et ailleurs…

