
Aude Lancelin du Media reçoit David Dufresne, journaliste indépendant, qui signale sur son compte twitter les violences policières filmées. Il en est à 247 signalements.
Si tu es, comme moi, un adepte de l’écrit quelque peu rétif à l’image et à l’oralité, qui est trop souvent du baratin inculte, voici une « vidéo avec du journalisme dedans » (Henri Maler, Acrimed).
« Je me suis mis à recenser les violences policières sur les Gilets jaunes. Ça a été l’effarement il y a un mois devant les premières mutilations, ces blessures que certains (dont un syndicat de police) aujourd’hui qualifient de blessures de guerre.
Ce à quoi on assiste aujourd’hui, c’est une police totalement déchaînée. J’ai des commandants de CRS qui m’appellent, ils sont effarés de ce qui est en train de se passer.
Les grands médias ne veulent pas voir qu’il y a des milliers de blessés, des dizaines de gens qui ont perdu une main, un œil, etc, que ça n’était jamais arrivé. Pourquoi ce fait-là est-il occulté ?
Si je suis là maintenant [devant les caméras du Média ndr] c’est parce que je ne suis pas à BFMTV qui m’a invité au même moment, et où ils m’ont demandé de venir parler des manifestants violents alors que je travaille sur les violences policières…
Pendant les évènements de Mai 1968, le préfet de police de Paris écrivait aux fonctionnaires de police : « Frapper un homme à terre c’est se frapper soit même. » On voit bien qu’aujourd’hui, on est plus là-dedans.
Des organisations non gouvernementales comme Amnesty international font des alertes qui sont d’ailleurs assez peu reprises par la plupart des médias. Le Défenseur des droits ne cesse de faire des communiqués. Toutes ces personnes pourtant audibles ne sont pas écoutées.
Je ne comprends pas comment ce qu’on peut voir sur Facebook et Twitter ne se retrouve pas à minima sur les chaînes d’information. Pour moi, le journalisme, c’est le contre-pouvoir.
On voit très bien qu’il y a un sentiment d’impunité qui est affolant. Qui n’est pas qu’un sentiment, qui est une réalité, mais silence radio sur les médias de masse.
Pour les images de Mantes-La-Jolie, [des enfants mis à genoux et mains sur la tête, ndr] l’humiliation subie par les enfants est vécue quotidiennement dans les quartiers, tout comme le placage ventral, l’usage immodéré du flash-ball, etc. qui arrive aussi aux Gilets jaunes aujourd’hui : une banalisation de la violence.
Quand j’ai commencé les signalements au ministère de l’Intérieur, je me suis dit au bout du quatrième signalement, ça allait s’arrêter, au bout de vingt signalements peut-être, ou même avant, et là j’en suis à deux-cent-quarante-six…
La réponse doit être politique et non policière. […] La réponse ne sera pas dans la répression, les causes du désordres ne seront pas réglées par le maintien de l’ordre mais par une réponse politique. L’injustice sociale crée ces évènements là, et on en arrive à ces incidents graves. »
« Le dernier mot à la crise doit être politique, issu du dialogue et de la concertation. Ce n’est pas un match Police / Gilets jaunes. » (Communiqué du Syndicat des commissaires de police en réponse à l’annonce gouvernementale du déploiement de quatre-vingt-mille policiers ce prochain samedi).
Et rappelons qu’il faut quatre-vingt-mille policiers pour encadrer un mouvement qui n’a jamais cessé de s’essouffler…
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