Gilets jaunes, acte 65 : la ligne rouge de la violence d’État

Les actes des Gilets jaunes défilent et la ligne rouge de la violence s’approche dangereusement. Comme à Bordeaux pour ce 65ème acte d’un soulèvement populaire :

Malgré les apparences, les actes ci-dessus sont improprement qualifiés de violences policières. Si les mots ont un sens, nous les appellerons plus exactement “violences d’État”. Puisque c’est l’État qui les permet, qui les justifie et plus encore qui les commandite.

La ligne rouge de la violence d’État est franchie quand la violence se retourne contre ceux qui l’ont provoquée

Mais l’exercice a ses limites, sa ligne rouge. Loin d’enrayer la colère populaire, la violence d’État finit toujours par provoquer une réaction égale en retour des citoyens qui en sont les victimes. Bordeaux, acte 65, toujours :

Le fait nouveau depuis quelques temps, c’est que la violence populaire ne s’exerce plus seulement contre les forces de l’ordre, mais aussi, de plus en plus fréquemment ,contre les représentants de l’État : permanences saccagées, réunions brutalement interrompues, personnalités injuriées et harcelées… Il sera trop tard pour les si indignes représentants de l’État de s’alarmer lorsqu’ils deviendront les douloureuses cibles directes de la vindicte populaire.

On y est pas encore tout à fait, mais on s’en approche dangereusement : la ligne rouge de la violence d’État sera franchie quand la violence se retournera contre ceux qui l’ont provoquée. Attendez que les forces de l’ordre osent recourir aux tirs à balles réelles, comme les y incitent quelques fous déglingués, et vous verrez comment la ligne rouge de la violence d’État sera pulvérisée.

« Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c’est l’oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l’opprimé d’autre recours que d’utiliser les méthodes qui reflètent celles de l’oppresseur » (Nelson Mandela).

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