
Les actes des Gilets jaunes défilent et la ligne rouge de la violence s’approche dangereusement. Comme à Bordeaux pour ce 65ème acte d’un soulèvement populaire :
Des citoyens protègent des enfants de la brutalité de l’action des policiers.
C’était aujourd’hui, à Bordeaux. En France. En France…
La présidence Macron n’est peut-être pas encore une dictature mais ce n’est déjà plus l’Etat de droit. pic.twitter.com/Re1hFmhnHC
— Alexis Poulin (@Poulin2012) February 8, 2020
Cette scène d’extrême tension à #Bordeaux entre #FDO agressives et manifestants en colère dit beaucoup de l’état dans lequel le comportement irresponsable de #Macron met la #France.#ViolencesPolicières#GiletsJaunes #Acte65 pic.twitter.com/EbBeqI9Lw8
— ?? Реми φ? (@Callystor) February 8, 2020
Coup de pied rotatif et tabassage en règle pour interpeller une femme.
Aujourd’hui à #Bordeaux, les anciens protégés de Lallement reconstituent Charonne.
Le monde entier doit voir ce qui se passe en France @CourPenaleInt#GiletsJaunes #Acte65 #Barbarespic.twitter.com/YNyZDKFXLr— Marcel Aiphan (@AiphanMarcel) February 8, 2020
Malgré les apparences, les actes ci-dessus sont improprement qualifiés de violences policières. Si les mots ont un sens, nous les appellerons plus exactement “violences d’État”. Puisque c’est l’État qui les permet, qui les justifie et plus encore qui les commandite.
La ligne rouge de la violence d’État est franchie quand la violence se retourne contre ceux qui l’ont provoquée
Mais l’exercice a ses limites, sa ligne rouge. Loin d’enrayer la colère populaire, la violence d’État finit toujours par provoquer une réaction égale en retour des citoyens qui en sont les victimes. Bordeaux, acte 65, toujours :
Combat de rue à #Bordeaux entre les manifestants et les agents de la BAC. #Acte65 #GiletsJaunes #ViolencesPolicières pic.twitter.com/HJBcNudFH8
— AB7 Média (@Ab7Media) February 8, 2020
Les gens ne se laissent plus faire.
Ils en ont marre.pic.twitter.com/JKAJFKQd2b— Jean Hugon (@JeanHugon3) February 8, 2020
Des feux d’artifices partent en direction des flics.#Acte65 #GiletsJaunes #Bordeaux pic.twitter.com/oUvZWuOKRh
— Bordeaux Déborde (@BordeauxDeborde) February 8, 2020
Le fait nouveau depuis quelques temps, c’est que la violence populaire ne s’exerce plus seulement contre les forces de l’ordre, mais aussi, de plus en plus fréquemment ,contre les représentants de l’État : permanences saccagées, réunions brutalement interrompues, personnalités injuriées et harcelées… Il sera trop tard pour les si indignes représentants de l’État de s’alarmer lorsqu’ils deviendront les douloureuses cibles directes de la vindicte populaire.
« Ça fait 5 jours que je me fais pourrir mon téléphone, mon twitter, mon facebook, mes mails par des gens de votre formation politique (…) je me prends un tombereau d’insultes, c’est une honte », le coup de gueule de @BrigBourguignon#Retraites #DirectAN pic.twitter.com/aq0Yj70MPz
— LCP (@LCP) February 8, 2020
On y est pas encore tout à fait, mais on s’en approche dangereusement : la ligne rouge de la violence d’État sera franchie quand la violence se retournera contre ceux qui l’ont provoquée. Attendez que les forces de l’ordre osent recourir aux tirs à balles réelles, comme les y incitent quelques fous déglingués, et vous verrez comment la ligne rouge de la violence d’État sera pulvérisée.
« Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c’est l’oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l’opprimé d’autre recours que d’utiliser les méthodes qui reflètent celles de l’oppresseur » (Nelson Mandela).