
On reconnaît l’état d’une société à la santé mentale de ses profiteurs et de ses truands. Avec des olibrius aussi cons que des de Rugy, vous pouvez assurément conclure que celle d’aujourd’hui file un très très mauvais coton.
En leur temps, un Pasqua ou un Tapie étaient aussi des profiteurs et des escrocs notoires. Mais puissants et malins. Pasqua tenait les institutions dont il avait la charge d’une main de fer et inspirait la crainte. Tapie pouvait détourner autant de milliards qu’il voulait, il était assuré du soutien indéfectible des supporters de son club de foot auxquels il avait rapporté une coupe d’Europe.
Les de Rugy and co d’aujourd’hui, eux, sont juste très très cons. Déjà l’idée d’organiser des barnums mégalomaniaques aussi grotesques, avec leurs homards géants et leurs invités déliquescents – ah, Apathie ! –, témoigne d’une sacré dose de delirium tremens régressif. Se faire poisser en plus aussi connement, photos dégueulantes à l’appui, sans autre argument de défense que d’avoir voulu « garder le contact avec le réel », confine carrément à l’auto-destruction politique de débiles irrécupérables. Le summum de l’outrecuidance :
« Je n’accepte pas qu’on nous attaque moi et ma femme, nous n’avons rien à nous reprocher… »
Franchement, bien loin de nous indigner d’un comportement aussi stupide, nous devrions céder à une franche rigolade. En nous frottant les mains d’aise : ces andouilles sont en train de s’autodétruire plus sûrement que si nous nous chargions nous-mêmes de les pulvériser.
À croire que ce de Rugy fait tout pour se prendre les baffes sur la gueule qu’il n’a pas volées. Et encore, tant que ce n’est que des baffes…
=> Dessin : Allan Barte