Comparez : une élection au Honduras avec une autre au Venezuela

Protestas Honduras Elecciones

Il y avait une élection présidentielle au Honduras le week-end précédent. Toujours pas de résultat connu aujourd’hui. Et pour cause !

Dans la nuit du 26 au 27 novembre suivant le jour de l’élection, des résultats partiels plaçaient le candidat de l’opposition, Salvador Nasralla, assez nettement en tête (45,17% des voix) devant le président sortant, Juan Orlando Hernandez (40,21%).

Et puis, ô surprise, dans la foulée, un nouveau résultat partiel inversait (péniblement) la première estimation : le président sortant était crédité de 42,92% des votes, alors que son opposant Salvador Nasralla ne recueillait plus que 41,42% des voix. Cette nouvelle estimation était si sujette à caution et improbable que le résultat définitif de l’élection était purement et simplement suspendu.

Il l’est toujours, une semaine après !

Un couvre-feu en lieu et place du résultat de la présidentielle

Entretemps, des émeutes ont éclaté dans le pays faisant huit morts parmi les manifestants de l’opposition et un couvre-feu de 18:00 à 6:00 était décrété par le pouvoir sortant pour une durée de dix jours. Le temps de recompter les bulletins litigieux, peut-être ?

Rappel historique : en 2005, Manuel Zelaya est élu président du Honduras. Candidat de centre droit, il adhère cependant très vite à l’alternative de l’alliance bolivarienne pour les Amériques dans laquelle figure la Bolivie de Morales, Cuba, le Nicaragua de Daniel Ortega, le Venezuela de Chavez. Il est renversé en 2009 par un coup d’État mené par l’armée, avec la bénédiction des États-Unis. Des présidentielles sont organisées à l’arrache par les putschistes en 2010 et 2014, mais sans qu’aucun observateurs étrangers ne soient admis.

En attendant que les choses veuillent bien se décanter et qu’un résultat définitif vérifié soit (peut-être) annoncé pour cette présidentielle hondurienne, rappelons qu’au Venezuela, les élections régionales du 15 octobre ont vu la victoire incontestée des partisans du président chaviste Maduro dans 18 des 23 gouvernorats, l’opposition ne l’emportant que dans les cinq régions les plus riches du pays (eh oui, Mme Laurence Debray – fausse historienne mais vrai banquière – au Venezuela, les pauvres vénézuéliens votent encore pour le gouvernement en place !).

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