
Le capitalisme semble mettre un malin génie à s’auto-détruire. Beyrouth vient d’en donner un exemple apocalyptique.
?? ALERTE – Le bilan provisoire s’alourdit à 11 morts et 1 000 blessés à #Beirut. L’#explosion du port de #Beyrouth a détruit le port et des dizaines de bâtiments. Les #hopitaux, saturés, doivent refuser les blessés légers. (médias locaux) #BeirutBlast #Liban pic.twitter.com/PYbsnZCwrh
— Conflits (@Conflits_FR) August 4, 2020
À peine le drame survenue, la propagande se mettait en branle des deux côtés, sordide.
Solidarité avec le peuple libanais, ?? avec ce terrible bilan.
Otage depuis 40 ans du #Hezbollah et des islamistes !
Qu’est devenue la Suisse du Moyen-Orient !? #Liban
Tristesse !— Meyer Habib (@Meyer_Habib) August 4, 2020
(#Beyrouth)
Des pays comme Syrie,Liban,Iran.. gênent le rêve de domination isralienne de la région. L’Axe de Résistance étant trop puissant,israël en l’absence de guerre,tente de dévaster pan par pan.
Au Liban,via énorme explosion,espérant lasser la résistance avec le Hezbollah?— eva r-sistons (@rsistons) August 4, 2020
Les nitrates, symboles désastreux des ravages du productivisme capitaliste
Mais la réalité, bien plus vulgaire et consternante, finit par s’imposer, renvoyant les propagandistes à leur ridicule insignifiance. La double explosion qui venait de ravager le port de Beyrouth et d’endeuiller le Liban était dû à un symbole ô combien désastreux des ravages du productivisme capitaliste : le nitrate d’ammonium.
Le nitrate d’ammonium n’en est pas à son premier “accident industriel” : avant Beyrouth, pas moins de 22 explosions tragiques lui étaient imputées, dont celle de l’usine AZF à Toulouse le 21 septembre 2001. À Toulouse, c’est un dépôt de 300 tonnes de nitrate qui volait en éclats. Mais à Beyrouth, c’est une quantité neuf fois supérieure, 2750 tonnes, qui était entreposée sans surveillance, avant d’anéantir la capitale libanaise.
Un stock de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium, laissé sans surveillance, est à l’origine des explosions du port de #Beyrouth. À titre de comparaison, l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, en septembre 2001, avait été causée par un stock de 300 tonnes, neuf fois inférieur.
— Donatien Huet (@dodonatien) August 4, 2020
Ne croyez pas que le nitrate d’ammonium soit seulement responsable de quelques feux d’artifice sanglants qui font le délice pervers des éditorialistes et la honte des complotistes. Sa toxicité est bien plus pernicieuse et permanente. Elle empoisonne beaucoup d’entre nous au quotidien. C’est le nitrate d’ammonium et ses cousins malfaisants (les nitrates de potassium et de sodium) qui sont utilisés dans les engrais qui pourrissent les terres agricoles avec la bénédiction de syndicats comme la FNSEA, les réseaux d’assainissement des centres urbains, l’eau courante des citoyens…
Laissez les cendres de Beyrouth retomber, les éditorialistes se fatiguer, et vous verrez les derniers capitalistes exsangues tenter de vous refourguer leur saloperie.