Effondrement : au-delà de la raison, très loin de l’esprit critique

Foule masquée

Le comportement collectif observé lors de ces fêtes de fin d’année l’a montré : peu à peu une grande partie de la population a basculé au-delà du miroir. Je veux dire au-delà de la raison et encore plus en dehors de la petite sphère dévolue à l’esprit critique.

La torpeur d’un confort artificiel

Petit à petit, une immense partie de la population s’est abandonnée à la torpeur d’un confort artificiel, sous injonction politique à prétexte sanitaire, se faisant tester à la moindre occasion sans même ressentir le moindre signe apparent de la moindre maladie. Le virus omicron rend les foules folles, même s’il est tout à fait bénin, même s’il est infiniment moins redoutable que les effets secondaires très fâcheux des produits géniques censées le contrarier.

Mais nous sommes maintenant passés au-delà de la raison, au-delà de l’esprit critique. C’est tout juste si les fidèles de cette nouvelle religion ne trouvent pas quelque vertu à leur pass sanitaire, bientôt dit “vaccinal”. Toutes les bonnes raisons sont appelées à la rescousse pour justifier cet abandon et le train des mesures liberticides : il faut protéger les faibles, il faut “aider” les enfants à ne plus propager ce diable de virus. L’intelligence humaine, disait le professeur Henri Laborit, nous sert essentiellement à donner des excuses à nos pulsions incontrôlables, dont la peur n’est pas des moindres.

Oh bien sûr, il subsiste quelques doutes tenaces : une dose et elle ne nous a pas protégés à 90% comme promis, deux doses et le virus est toujours là, trois doses et voilà qu’en plus du vaccin, il nous faut rajouter quelques tests, quatre doses et toujours ces menaces de nouveaux confinements, de nouveaux couvrefeux, de mesures punitives contre les contrevenants, cinq, six doses… ???

Résister à l’effondrement coûte que coûte

Mais la vague est forte et emporte tout et tout le monde. Ou presque. Tout seul dans votre petit bunker de résistance, vous tentez de tenir bon. Les conversations du dehors ne vous parviennent plus que par bribes, étouffées. Vous n’êtes plus conviés à ces conversations. Où alors de façon défensive, de plus en plus sporadique, quasi désespérée, presque criée : ET SI C’EST VOUS QUI AVIEZ TORT APRÈS TOUT ?! La douleur et le chagrin vous submergent.

Vous savez que vous n’êtes plus du même monde, plus autorisé aux mêmes parcours, aux mêmes lieux, sous des menaces insidieuses, de moins en moins dissimulées. Mais comment en vouloir à ceux de l’autre monde ? Un effondrement systémique n’est pas un parcours de santé. Vous pressentez juste que le passage du tunnel va être long. Et qu’il va vous falloir apprendre à composer, à vivre avec ceux qui vous tiennent désormais à distance. Mais sans rien céder. Résister coûte que coûte.

Dehors vous guettez les signes d’une connivence chez quelque passante ou passant. Cette impression de délivrance quand vous les rencontrez !

Le baiser de l’Hôtel de ville – Robert Doisneau
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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.