
La dislocation de la Macronie prend des allures vertigineuses. En vedette cette semaine, la police, furieuse que le ministre de l’Intérieur ait décidé de l’empêcher d’étrangler.
Pas follement originale, la police. Elle reprit la méthode des infirmiers et des avocats sur lesquels elle cognait hardiment il y a quelques mois.
Le mouvement de colère des policiers se poursuit avec une nouvelle action des jets de menottes au sol à Bobigny, à 00H.
Ils annoncent la poursuite du mouvement tant que la technique d’interpellation de « l’étranglement » n’est pas de nouveau autorisé. #PoliciersenColere pic.twitter.com/J7W5yqXAgx
— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 12, 2020
Ils pompèrent même les Gilets jaunes en manifestant sur les Champs-Élysées, faisant fi des interdictions du préfet Lallement (qui resta d’ailleurs muet… sauf pour les appeler à ne pas douter d’eux-mêmes). Petite différence malgré tout avec les GJ : les policiers en pétard étaient plus faciles à compter.
« La manifestation massive des #policiers » décrite dans les médias VS la réalité. #FinDeLaBlague pic.twitter.com/r3b2X0Tehq
— Raphaël✊?? (@raph_mls) June 12, 2020
J’ai l’impression que les flics sont plus nombreux a nos manifs qu’à leur manifs???
— UnPtitPeu+AGauche?? ?N°36 (@LCerceuil) June 12, 2020
« Je veux pouvoir étrangler les gens quand ils luttent »
Mais contrairement aux Gilets jaunes, la cause des mutins de l’ordre fut vivement relayée sur les plateaux-télé. Et là, attention, ce ne fut pas piqué des hannetons :
Mais la France c’est devenu South Park ? Svp écoutez jusqu’au bout c’est incroyable pic.twitter.com/KRvLGJ31Mu
— Sebastien-Abdelhamid (@SAbdelhamid) June 12, 2020
Vous avez bien entendu ? Je cite l’avocat qui défend les policiers :
« Je veux pouvoir étrangler les gens quand ils luttent. »
Certaines “personnalités” crurent aussi devoir voler au secours des honorables policiers en les assurant de leur « respect » et de leur « confiance » dans une vigoureuse tribune publiée dans Marianne. Comme argument de défense, les signataires en appelèrent au sacrifice d’Arnaud Beltrame… qui n’était pas policier, mais gendarme (si, si, il y a une grosse différence) !
Parmi les signataires, Michel Onfray, le « derviche penseur » ainsi que je l’ai définitivement catalogué dès… mars 2007.
? Michel #Onfray interrogé au sujet des #manifestations policières: « Je comprends tout à fait la colère des #policiers. Je suis absolument solidaire » #Cnews #Punchline pic.twitter.com/lxMBZzIxXM
— @FrontPopOff (@FrontPopOff) June 11, 2020
Allez, le mot de la fin au chef suprême, le rassembleur inné de la Nation… sauf que, dans le style à côté de la plaque :