De l’acte 37 à la destinée du régime Ceaușesc… Macron

Lors de ce 37ème acte des Gilets jaunes, la tension est d’évidence montée d’un cran entre un régime sur le reculoir et le peuple des révoltés qui n’en démord pas.

Du côté des forces de l’ordre, rien de bien nouveau. En bref, une certaine routine dans la violence répressive bien dégueulasse, bien épaisse…

« On est là ! On est là !… »

Sauf que si la violence répressive avait dû venir à bout du soulèvement populaire des Gilets jaunes, au bout de 37 semaines consécutives, ça se saurait ! Mais les Gilets jaunes sont toujours là. Moins nombreux, certes, chose normale face à une telle répression, mais toujours déterminés et actifs à travers d’autres moyens d’action beaucoup plus offensifs.

Je serais un concessionnaire de gestion d’autoroutes, je m’inquièterais : lors de cet acte 38, le déblocage de péages rendant gratuits le passage des vacanciers a continué de plus bel, y compris aux endroits les plus emblématiques comme le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Et vous en connaissez encore beaucoup des radars en état de marche sur les bords des routes ?

Contre-offensive populaire musclée contre des permanences de députés LREM

Mais le fait nouveau de cette 37ème semaine de soulèvement populaire, c’est la réaction populaire pour le moins musclée de Gilets jaunes, mais aussi de paysans en colère, contre les représentants directs de l’autorité. Depuis leur vote du CETA, et après que leur noms, photos et coordonnées aient été affichées sur un « mur de la honte » dans les réseaux sociaux, c’est pas moins de huit permanences de députés LREM qui ont été saccagées ou dégradées ces derniers jours.

Celle du député Grau à Perpignan a même subi une attaque en règle avec début d’incendie volontaire alors que l’élu des Pyrénées-Orientales se trouvait à l’intérieur [photo d’en-tête]. La permanence de la députée LREM de Haute-Saône, Bessot-Ballot, a été murée jeudi par des agriculteurs énervés. Idem pour celle de son collègue de Guéret, Moreau. Fruits pourris, palettes et tas de fumiers sont venus orner et parfumer plusieurs autres officines locales de parlementaires de la majorité avec des slogans qui ne laissaient aucune place à l’ambiguïté : « Vote CETA, on est dans la merde. »

Nicolae Macron et Elena née Trogneux devraient méditer sur ce qu’il advint à leurs pitoyables prédécesseurs

En marge de la récolte de ces informations sur l’acte 37 des GJ et ses conséquences pourtant bien prévisibles, j’en étais à m’interroger sur la dérive très ceaușescienne du régime Macron. Avec Emmanuel dans le rôle de Nicolae et Brigitte née Trogneux dans celui d’Elena, son impossible épouse. Avec leurs histoires impayables de vaisselle-m’as-tu-vu. Avec leur galerie de portraits plus ubuesques et ridicules, tu meurs (ah, le préfet de police de Paris, Lallement !). Avec leur lot d’évènements très “Maréchal, nous voilà” (ah, le ministre Blanquer en visite promo “spontanée” dans une colonie de vacances !). Avec ces agapes suicidaires autour de homards qui tuent (ah, de Rugy,  s’il n’en fallait qu’un !)…

L’histoire ne se répète jamais, disent les imbéciles pour s’en protéger. Mais s’ils continuent à œuvrer avec cette rage suicidaire à la destruction de l’espace social, mais aussi à la disparition de l’espèce toute entière, Nicolae Macron et Elena née Trogneux, en leur fort de Brégançon, devraient méditer sur ce qu’il advint à leurs pitoyables prédécesseurs.

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