Congrès de Versailles : heureusement qu’on a le foot pour oublier !

Reçu le mail d’un type qui me demandait pourquoi je n’avais rien écrit sur le Congrès versaillais du roi Macron. Réponse : à ce point de pitrerie politique, j’ai ma dose !

Je ne participe même pas à la manif #MacronMonarc sur les réseaux sociaux. En parler, c’est déjà accorder un trop plein d’importance à ce Trouducul 1er et à sa cour de précieux ridicules. À ce niveau de grotesque, c’est au mieux, coup de pied au cul, guillotine, et tu dégages.

Assurer quelques postes juteux à quelques personnalités amies lors d’élections intermédiaires en attendant la très hypothétique alternance révolutionnaire de 2022, très peu pour moi. En 2022, j’aurai 72 ans ! Et au jour d’aujourd’hui, ça fait bientôt 68 ans que je l’attends, votre alternance révolutionnaire.

Le petit passage euphorique des années 70 est resté en dehors des allées poussiéreuses du pouvoir, et la petite alternance grisouille de 1981 n’a duré que deux ans avant de se perdre dans un reniement piteux.

En ce moment, pour soulager la godasse qui vous démange, il n’y a guère qu’un ballon de foot dans lequel taper. Et tous les matins, quand je regarde d’un morne ennui les commentaires sur les réseaux sociaux, des zozos énervés me clouent au pilori en stigmatisant la meute, dont je suis, des gogos lobotomisés par le « Mundial ».

Hého, les gars, heureusement qu’il y avait le foot, la baise, les petits plats alléchants et le divin nectar pour nous donner du cœur au ventre pendant ces soixante-huit dernières années, parce que votre Grand soir, non seulement on l’attend toujours, mais vous trouvez même le moyen, avec vos leçons de morale à deux balles, de nous le rendre désagréable.

Ce soir, c’est foot, grillades et muscadet

Quand je descends voir mes potes, le matin à la cale en bas de chez moi ou le soir à la baraque à frites sur le petit port, plus une fois nous avons le cœur de parler politique (ou alors par de très brèves apartés sarcastiques et désespérées), plutôt de la beauté de la mer, des pincements presque agréables du mauvais temps, ou du rosé et des frites dont nous n’éprouvons même pas le besoin d’abuser (enfin si, parfois).

Un qui a tout compris, c’est Bob Solo, dont depuis quelques temps je publie les photos et les commentaires sur ce blog sous une rubrique si bien nommée : « plein les mirettes ! ». Non pas que Bob se désintéresse de ce qui se passe de par le vaste monde, mais il sait que sa vie se déroule aussi et surtout dans un environnement tout proche qu’il s’emploie à magnifier.

Au début, en 2005, le yetiblog, qui se voulait « la chronique d’un voyageur à domicile » articulait les réflexions politiques du Yéti et les remarques au quotidien du Tillet (Tillet/Yéti, facile, je parie qu’il y en a qui n’ont pas encore fait le rapprochement 😉 ). Peu à peu, et c’est finalement bien dommage, les préoccupations du Yéti ont pris le pas sur les divagations du Tillet (qui, heureusement pour lui, ne les a pas pour autant interrompues en privé).

Constater aujourd’hui, avec ce Congrès versaillais de merde, le degré de bouffonnerie dans lequel mon pays est en train de s’abimer, me pousse à rééquilibrer dare-dare les points de vue et à revenir à quelques fondamentaux bien solides. Ce soir, c’est foot, grillades et muscadet, n’en déplaise aux pisse-vinaigre.

La cale au bas de chez moi ce matin
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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.