Comment mener la guerre psychologique et terrasser l’empire

L’empire capitaliste malade ne tient plus que par les ficelles de sa propagande médiatique.  C’est donc par une guerre psychologique – psywar – contre cette propagande que nous parviendrons à terrasser l’empire, écrit Caitlin Johnstone dans un récent billet de blog.

« Par psywar, j’entends une guerre psychologique populaire contre la machine de propagande établie dans le but d’affaiblir la confiance du public dans les récits en faveur de l’empire. »

Aujourd’hui, les moteurs économiques et financiers de l’empire sont en panne. Les médias de propagande des ploutocrates subissent une forte érosion de leur crédibilité auprès de l’opinion publique. Mais les carcans mentaux dressés par la propagande mainstream continuent de paralyser les consciences populaires. Aucune vieille force politique retoquée, aucun programme prétendûment radical de gouvernement (mais encore imbibé des mythes impériaux) ne peut espérer mener à bien une révolution tant que ces carcans mentaux subsisteront.

Une arme redoutable pour contrer la propagande : les réseaux sociaux

Nous avons une arme redoutable, écrit Caitlin Johnstone : les réseaux sociaux. Mais nous devons apprendre à nous en servir de façon plus efficace, plus subversive.

Notre guerre psychologique doit d’abord être décentralisée. Nous devons multiplier les sources d’attaques et les attaques elles-mêmes, sans tenter de rejoindre des groupes ou des organisations centralisées, beaucoup plus faciles à infiltrer et à neutraliser par la propagande impériale.

Une psywar efficace relève de la guérilla, ajoute Caitlin Johnstone.

« Par guérilla, j’entends attaquer constamment différents fronts de différentes manières, sans jamais rester sur la même ligne d’attaque assez longtemps pour permettre aux propagandistes de développer un contre-récit. »

La guérilla psychologique révolutionnaire est l’affaire personnelle de chacun

En clair, la guérilla révolutionnaire est l’affaire de chacun. C’est à chaque citoyen « d’assumer la responsabilité d’affaiblir la confiance du public dans la machine de propagande », poursuit Caitlin Johnstone. Et cette guérilla commence sans attendre.

La meilleure tactique pour terrasser les derniers carcans mentaux de nos concitoyens et défaire la propagande ploutocratique, conclut Caitlin Johnstone, est d’abord d’être soi-même un modèle, d’agir individuellement en conformité avec nos intentions au vu et au su de tous, mais aussi de respecter les intentions et les exemples donnés par d’autres camarades quand ils sont différents.

Pour ma part, si je recense ici les doctes conseils révolutionnaires de Caitlin Johnstone, c’est bien évidemment parce que la stratégie suivie par le yetiblog depuis novembre 2005 est exactement la même. Un empire ne tient que par la crédibilité que lui accorde encore l’opinion publique. Cogner sur les mythes répandus par la propagande (déjà pour s’en désintoxiquer soi-même), mais aussi sur ceux qui les propagent (pour ruiner leur autorité), est une tâche de salubrité publique, un acte véritablement révolutionnaire. À chacun de s’y atteler sans gémir, ni tergiverser.

« Sans une machine de propagande efficace, l’empire ne peut pas gouverner. Une fois que la confiance populaire en cette machine sera réduite, nous existerons déjà dans un monde très différent et la prochaine étape se présentera à partir de là. En attendant, l’attaque contre la propagande de l’establishment devrait être notre priorité absolue. »

=> Source : How To Defeat The Empire, par Caitlin Johnstone
=> Lire aussi sur le yetiblog : Guerre de l’info : grandeurs et (petites) misères des réseaux sociaux

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