
Ça commence à tanguer sérieux dans le bunker du pouvoir. Acculés par des manifestations qui n’attendent même pas la fin de l’urgence sanitaire et les autorisations préfectorales pour repartir de plus belle, les prédateurs commencent à lâcher du lest, à donner des signes manifestes de faiblesse.
Quelques exemples de tangage :
- l’invitation du personnel soignant à une « cérémonie hommage » le 14 juillet sur les Champs-Elysées ;
- l’ouverture par le Parquet de Paris d’une enquête pour « homicides involontaires » et « mise en danger » des personnes pendant le pic épidémique de Covid-19 ;
- l’appel du président de la République au gouvernement pour qu’il se saisisse des « violences policières » ;
- l’invitation lancée par la ministre Belloubet à la famille Traoré pour une rencontre ;
- l’hommage de La République en marche à la mémoire de George Floyd (mais pas encore d’Adama Traoré, d’Éric Chouviat, ni de Steve Caniço !) ;
- l’acceptation du ministre Castaner de s’agenouiller en mémoire des victimes de violences policières… aux USA !
- l’annonce par le même Castaner de l’abandon de la méthode « dite de l’étranglement » par la police (au profit de l’emploi du taser !) et de la mise à pied de policiers convaincus de racisme !
Quand ton adversaire fléchit, ne le laisse pas souffler, cogne jusqu’au KO !
Si nombreuses et si précipitées qu’elles tiennent de la véritable pelote, ces ficelles sont aussi si grosses et si tardives qu’évidemment plus personne ne s’y laisse prendre.
Il serait étonnant de voir notre personnel soignant en colère parader aux côtés des militaires devant Macron sur les Champs-Élysées le 14 juillet. La famille Traoré a déjà opposé une fin de non-recevoir aux singeries de Belloubet. Et il y a fort à parier que la famille Floyd n’a strictement rien à foutre des 8 minutes 46 de silence proposées ce soir à 18 heures par les faux-culs de LREM… pas plus d’ailleurs que les Français n’auront à coeur d’y participer !
Toute cette fébrilité, toute cette précipitation sont révélatrices d’un état de faiblesse avancé, sinon d’un vent de panique décoiffant sérieusement les prédateurs du pouvoir. Quand ton adversaire fléchit, disait jadis mon entraineur de boxe, ne le laisse pas souffler, cogne encore plus fort, jusqu’au KO !