Cognez ! Le travail de sape contre le régime commence à porter ses fruits

Le travail d’usure contre la macronie, lancé il y a presque 16 mois par les Gilets jaunes, renforcé par les classes moyennes lorsqu’elles se sont senties menacées, commence à porter ses fruits.

Il y a d’abord cette série de défections dans les rangs de la majorité : trois dans le groupe parlementaire LREM depuis le recours au 49.3, 17 depuis le début de la mandature, et cette rumeur de dissidence prochaine d’une quarantaine d’entre eux qui enlèverait la majorité absolue au groupe de tocards macroniens installés par erreur électorale au Palais-Bourbon.

Que cette dernière scission se produise ou non n’a d’ailleurs plus de réelle importance : l’équipe au pouvoir est d’ores et déjà en train de boire la tasse. Continuez d’agacer leurs permanences locales, marquez-les à la culotte lors de chacun de leurs déplacements, vous allez voir la débandade [photo : déplacement chaotique du 1er ministre Philippe au Havre pour les municipales].

La valeur du point selon Laurent Pietraszewski

L’évidence saute aux yeux : ceux qui prétendent gouverner le pays sont bien des tocards, des playmobils insignifiants, incapables de défendre le moindre dossier un tout petit peu technique, surtout pas celui de la réforme des retraites. Pourquoi croyez-vous que le gouvernement a précipitamment sorti son 49.3 ? Non, pas pour faire taire l’opposition comme on le rabâche à tort, mais pour éviter à la majorité de débiter connerie sur connerie, à l’image de son Secrétaire d’État chargé des retraites tentant d’expliquer laborieusement le calcul du point :

Le coronavirus est notre ami

Là-dessus surgit le coup de main inespéré du coronavirus, cette épidémie aux conséquences sanitaires finalement assez relatives à l’heure qu’il est, mais dévastatrice politiquement par les insignes faiblesses du système qu’elle met cruellement à nu :

  • un président pété de trouille qui annule et reporte tous ses déplacements pour ne pas être contaminé par cette maladie qui ne respecte même pas les 1% d’en haut ;
  • l’extrême fragilité de notre économie déjà en situation de récession avant même l’apparition du virus ;
  • la volatilité de notre finance qui n’en finit pas de mordre la poussière à mesure que la panique s’empare, non seulement des “investisseurs”, mais aussi des super-ordinateurs censés garantir la stabilité de l’improbable échafaudage ;
CAC 40, 6 mars 2020
  • l’état déplorable de notre système de santé, rongé par les restrictions budgétaires, infoutu de faire face aux dégâts (réels ou fantasmés) d’une pandémie inopportune ;

  • l’ahurissante extravagance des mesures absurdes prises par un pouvoir dépassé pour y faire face, et qui finissent par inquiéter encore plus la population que le mal lui-même :

Chaque coup compte qu’il convient de porter sans relâche

J’entends souvent certains de mes amis se désespérer que les actions produites depuis novembre 2018 n’aient abouti à aucune concession sérieuse du pouvoir. Ils ont tort. Qui n’a compris que l’objectif n’était plus d’obtenir de quelconques concessions de ce pouvoir corrompu, mais de le dégager, de l’éliminer ? Le voilà désormais chancelant, sonné, isolé dans l’opinion. Chaque coup compte qu’il convient de lui porter. La révolution est une affaire de ténacité et de patience.


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