Climat : les éleveurs ingénieux du pays de Ploërmel

Les membres du Civam AD 56

Lutter contre la dégradation du climat, c’est facile, c’est pas cher et ça pourrait même rapporter gros au bout du compte. Un article Ouest-France.


Ces éleveurs du pays de Ploërmel s’adaptent au changement de climat

Dix d’agriculteurs du pays de Josselin-Ploërmel partagent, depuis 3 ans, leur expérience face aux périodes de sécheresse. Le but : se passer du maïs, cher, consommateur d’eau et polluant.

Réduire les charges financières des agriculteurs, leur permettre d’échanger leur expérience et les aider à anticiper les changements climatiques, tels sont les objectifs du Civam AD 56 (Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural). Depuis 2014, dix paysans du pays de Josselin-Ploërmel se réunissent plusieurs fois par an. Ils échangent sur les essais qu’ils effectuent dans leurs propres exploitations pour s’adapter, par exemple, aux fortes températures. « Nous avons compris qu’il fallait changer nos prairies pour maintenir nos activités », explique Ludovic Josse, président du Civam AD 56. Pour ce faire, plusieurs techniques ont été développées et partagées avec les adhérents : implantation de nouvelles espèces d’herbes plus résistantes à la chaleur, nouvelle gestion du pâturage et des troupeaux, mélange de céréales et légumineuses.

Fini le maïs et les engrais

« Ce sont plusieurs points qui nous permettent d’être plus performants, au quotidien, économiquement, mais aussi écologiquement », indique Jean-François Orain, éleveur de vaches laitières à Saint-Malo-des-Trois-Fontaines.  Il met également en œuvre le pâturage tournant. Les vaches ne restent pas plus de quelques jours à brouter sur la même parcelle, afin qu’elle se renouvelle. Grâce à ce pâturage tournant, le coût en aliments pour sa ferme a fortement diminué. Il a pu ainsi renoncer au maïs et explique que cela lui permet aussi de faire des économies.

« On se rend compte que même en n’utilisant plus d’engrais et en mettant en place des pratiques simples, nos rendements ne baissent pas », conclut Ludovic Josse.

=> Source : Ouest-France

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