
Il fallait avoir le cœur solidement accroché ce matin en parcourant les infos sur les réseaux sociaux. Les trois-quarts étaient consacrées au chaos régnant dans les services d’urgences des hôpitaux français :
– Hôpital de Lons-le-Saunier : « C’est la panique aux urgences ! »
– « C’était la panique » : près du Blanc, une femme a été obligée d’accoucher chez elle
– « On n’en peut plus.Le corps va lâcher », en grève, le personnel des urgences est à bout de souffle
– Saint-Pierre : les urgences en grève à partir de ce mercredi
– Grève à l’hôpital psychiatrique Marchant, à Toulouse
– Grève des urgentistes : « Un cap a été franchi, nous sommes dans un état de chaos »
– Surfréquentation et grève aux urgences du centre hospitalier d’Agen
– Hôpital : le malaise des urgences dans la rue
– « Ils sont passés à 1h10 et ont réveillé tout le monde. » Une urgentiste en grève raconte comment la police est venue la chercher pour qu’elle aille travailler
– « On voit des infirmières quitter l’hôpital en larmes » : entre épuisement et agacement, les urgences au bord de l’implosion
– André Grimaldi, professeur émérite au CHU de la Pitié-Salpêtrière à Paris, juge que la ministre Agnès Buzyn [photo] a été « catastrophique » lors de son interview sur France Inter mardi matin.
Les révolutions naissent souvent ainsi : d’un blocage des institutions d’un pays, non pas du fait des révolutionnaires qui eux font action de déblocage, mais de l’incompétence, de la bêtise et de la suffisance d’un pouvoir à bout de souffle exercé par des nuls à chier.
Les Gilets jaunes peuvent souffler, les centrales syndicales peuvent continuer à roupiller, le gouvernement des nuls à chier se charge tout seul de bloquer le pays et de faire descendre les citoyens dans la rue.
– « Ce n’est pas bien ». Buzyn fait la morale aux urgentistes en grève