Ces “contrôleurs de gestion” qui nous gouvernent dans le mur

Cette crise politique – plus que sanitaire – que fut cet épisode pandémique de coronavirus me rappelle irrésistiblement mes dernières années professionnelles dans un grand groupe d’édition français.

À cette époque-là, au début des années 2000 et jusqu’à mon départ en 2013, les éditeurs qui dirigeaient les grands départements éditoriaux furent peu à peu évincés par les “contrôleurs de gestion”. Même le directeur du groupe était issu de ce milieu interlope.

Derrière ce nom ronflant de “contrôleurs de gestion” se cachaient des gens dont le principal boulot était de rincer les départements éditoriaux du maximum de pognon pour le remonter à l’étage du haut (la direction) et aux actionnaires. À ce petit jeu de ponction-là, il faut le reconnaître, les “contrôleurs de gestion” étaient très fortiches. Mais beaucoup moins quand il s’agissait d’infléchir une politique éditoriale pour répondre à des bouleversements imprévus du “marché”.

Ainsi, dans le département des manuels scolaires où j’exerçais, les “contrôleurs de gestion” en poste durent faire face à l’érosion des ventes de manuels scolaires traditionnels dans des établissements scolaires qui peu à peu se numérisaient et se webisaient. Pris de court, la direction de branche se mit en tête de produire des manuels numériques. Oh, les invraisemblables usines à gaz qu’ils nous pondirent ! Non seulement les enseignants n’achetaient pas ces machins boursouflés d’incompétence, mais refusaient même de les utiliser gratuitement quand on les leur offrait en désespoir de cause.

La bonne formule contre le corona et le macronavirus : hydroxychloroquine + azithromycine + … Gilets jaunes !

Eh bien, c’est à peu près le même scénario qui vient de se dérouler à la tête de l’État. Les “contrôleurs de gestion”, venus dépecer la bête nationale de ce qui nous restait de “conquis sociaux” pour faire ruisseler le pognon vers le haut comme ils en ont le secret, se sont retrouvés à devoir faire face à une crise sanitaire d’importance. Oh, le bordel qu’ils nous ont foutu ! Z’ont même réussi à péter leur machine économique et à fracasser leur joujou financier. Et aux yeux de leur opinion publique, ils passent pour les cons, les incompétents et les crapules qu’ils n’ont jamais cessé d’être.

Quand ils sont au pied du mur, les “contrôleurs de gestion” tentent des “coups” pour échapper au naufrage. Là, vous pouvez être sûr que le cornichon de l’Élysée et sa bande de bras cassés vont tenter un coup politique pour reprendre la main. “Discours de refondation”, effets d’annonces tonitruantes, possible changement de gouvernement, même,  relayés par une propagande médiatique lancée à toute berzingue pour faire oublier leur désastre sanitaire et politique… Mais les “contrôleurs de gestion” restent des “contrôleurs de gestion”, les incompétents des incompétents, les cornichons des cornichons et les crapules des crapules.

« Et les victimes, mon Yéti, tu y penses aux victimes ? » Mouais, ça fait 3 ans que les « victimes » se laissent mener dans le mur sans broncher par des cornichons, des incompétents et des crapules. Seule exception : les Gilets jaunes. Et si c’était ça, d’ailleurs, la bonne formule contre le corona et la macronavirus : hydroxychloroquine + azithromycine + … Gilets jaunes ! Vous revenez quand, les amis ? Vous nous manquez.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.