Ce qui peut empêcher l’effondrement d’aller jusqu’au paroxysme final

Manifestation pour le climat

Dans un billet passionnant publié par QG, le sociologue Alain Accardo compare l’effondrement en cours à un film d’horreur qui nous conduit vers le paroxysme final.

Les arguments d’Alain Accardo ne sont pas sans pertinence. Et l’accélération vertigineuse de l’effondrement depuis le début de la crise sanitaire accrédite la thèse d’une tragédie cataclysmique. Notons que cet effondrement provient principalement des excès incontrôlés du capitalisme occidental et que la menace qui pèse sur l’ensemble de la planète vient du phénomène de mondialisation que ce système devenu monstrueux a imposé.

Mais le cours des évènements, même les pires, ne se déroule pas forcément comme nous les appréhendons.

Les fausses pistes

Avant d’essayer de voir ce qui peut empêcher l’effondrement d’aller jusqu’à son paroxysme final, essayons déjà de lister ce qui ne peut plus l’enrayer :

  • impossible de compter sur la rédemption miraculeuse de ceux qui ont précipité cet effondrement, à savoir les dirigeants corrompus et déments du monde occidental ; tant qu’ils seront là, l’apocalypse est en vue ;
  • impossible de compter, pour inverser le cours des choses, sur un jeu démocratique parodique, faisandé, totalement verrouillé ;
  • pour valeureuses qu’elles soient, les manifestations hebdo soumises à autorisation préfectorale, les démonstrations de protestations outragées, les actions d’agit-prop menées sporadiquement par quelques groupes de rebellion, les pétitions à répétition n’ont aucune chance d’ébranler la folie criminelle des puissants.

Trois pistes radicales

En réalité, il n’existe plus guère que trois pistes pour éviter la disparition finale de notre monde, la première est du ressort des humains, les deux autres interviendront à l’insu de leur plein gré :

  • la neutralisation des responsables de la catastrophe : si les révolutions sont le fait de minorités, les élites qui détruisent le monde ne sont guère plus nombreuses ; tant que les premiers ne s’en prendront pas directement aux seconds, nul salut n’est à espérer ;
  • un accident systémique majeur d’origine humaine : par exemple, un virus conçu à des fins militaires qui échappe à ses créateurs diaboliques ; ou encore une auto-destruction du système par la folie même de ceux qui le dirigent (cf. leur conduite erratique pendant la crise sanitaire) ;
  • un accident extérieur majeur : une catastrophe climatique ou écologique qui bloque et détruit le coeur même de la machine capitaliste avant que celle-ci n’ait détruit l’humanité.

Ces trois pistes radicales n’iront pas sans dégâts collatéraux majeurs. Mais si elles vous paraissent inconcevables, insupportables, attendez donc de voir ce que sera le paroxysme final annoncé par Alain Accardo.


=> Lire la tribune d’Alain Accardo dans QG

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