
Du rififi dans le Landerneau des affaires ! Carlos Ghosn arrêté et incarcéré au Japon ! Carlos Ghosn, le saint patron de Renault-Nissan ! Le pote à Macron !
Le capitaine d’industrie qui faisait la fierté de sa maman et de toute une tripotée de chefs d’État, comme le petit Macron, qui adoraient se montrer avec lui.
On apprend que Carlos Ghosn est accusé de détournement de fonds. En français courant, ce richard plein aux as, avec des revenus qui filent le vertige, a piqué dans la caisse de sa boîte. Exactement comme une secrétaire aux abois qui ne peut plus payer le remplissage de son frigo pour cause de salaire trop maigre et de loyer trop élevé.
Et puis on apprend aussi que Carlos Ghosn a oublié de déclarer tous ses revenus. Putain ! Comme tous ces politiciens étourdis qui oublient dans leur déclaration de patrimoine un chalet en montagne, une villa au bord de la mer, un compte bancaire à l’étranger et puis encore d’autres petites bricoles d’une valeur qui te donne le tournis.
Au Japon la « garde à vue », sans présence d’avocat, peut durer 20 jours !
Bon. Mais comment peut-on mettre Monsieur Carlos Ghosn en garde à vue ? [Ou plutôt l’incarcérer, puisqu’au Japon la « garde à vue » peut durer 20 jours, contre 48 heures en France, sans présence d’avocats pendant les interrogatoires.] Un brasseur d’affaires planétaires ravalé à la condition d’un jeune loulou qui se fait choper à vendre deux grammes de chichon sur un coin de trottoir sombre ?
C’est que ce couillon a truandé le fisc japonais. Il se croyait en France, cet âne bâté !
Parce que, s’il avait fait ça en France, Carlos Ghosn était protégé par la loi Macron sur le « secret des affaires ». Et c’est le gars qui a cafardé le seigneur et maître qui partagerait neuf mètres carrés avec deux-trois codétenus. Bien enfermé derrière quarante-douze verrous. Et on apprendrait dans six mois seulement que cette crapule avait tenté de divulguer des secrets industriels pouvant nuire à la compétitivité de Renault-Nissan.
Et puis, pour le volet fiscal de cette aventure, Carlos Ghosn aurait « négocié » avec le petit Darmanin et il aurait fait valoir son « droit à l’erreur ». Tu as déjà oublié cette belle loi votée tout récemment qui évite aux plus riches la pénalité de 10% que tu raques si tu es trop fauché pour payer en temps voulu ? Et qui évite aussi aux riches « étourdis » de tout payer quand ils se font pincer. Ça s’appelle une transaction. Tu aurais dû payer cent ? Darmanin te le fait à trente payable en trois ans. Si tu as essayé de gruger c’est bien parce que ça te faisait peine de lâcher tout ce bel argent au fisc…
Lâché comme un vulgaire malfrat par son entreprise
Carlos Ghosn. Infoutu de maquiller correctement une bagnole volée ! Infoutu de se servir d’une calculette ! Infoutu de faire la différence entre le Japon et la France ! C’est quand même pas balaise de la part d’un gugusse qu’on nous présentait toujours comme LE super manager redresseur d’entreprises ! LE super-premier de cordée !
Et ces Japonais sont des barbares. On apprend que le conseil d’administration de Nissan va virer Carlos Ghosn. En France on aurait téléphoné aux ministres, aux présidents, à monsieur le Président de la République. On aurait payé les meilleurs avocats de Paris pour sortir le camarade pédégé de l’embarras au plus vite. On aurait téléphoné à la presse pour lui demander de se taire. Le pédégé viré comme un vulgaire ouvrier. Sans préavis !
Comme les Japonais, soyons, nous aussi, des barbares. Le programme est simple.
Rends l’ISF d’abord ! Et puis faudra aussi causer de l’exit tax, de la flat tax, du CICE et d’autres que j’oublie en pédalant. Et faudra causer aussi de la baisse des APL, allocations logement, de la stagnation du Smic et des salaires depuis des années, de la retraite que tu auras seulement après ta mort et de tant d’autres questions qui fâchent. Soyons nous aussi des barbares.
Le compositeur David Sire a ajouté la pompe à vélo dans la formation de l’orchestre symphonique mozartien. Et c’est avec cet instrument majeur, dont il joue à la perfection, qu’il chante « Ça me gonfle ».