Bilan : les insuffisances du confinement, les bons résultats du Pr Raoult

Après un mois de confinement, un premier bilan peut-être tiré de ses effets. Mais aussi du traitement du Covid-19 par le protocole Raoult.

Comme chacun le pressentait et comme les spécialistes le reconnaissaient, un confinement n’est pas en mesure de réduire la maladie, tout juste d’en retarder la vitesse de propagation (le temps de trouver la parade médicale), surtout lorsque le virus combattu n’a pas la décence de mourir rapidement de lui-même.

Confinement : une maladie stabilisée à un sommet, mais sans régression significative

Pour l’heure, il semble – conditionnel de rigueur, mes connaissances en matière médicale n’étant pas vraiment “scientifiquement” validées – qu’on ne sache toujours pas précisément la durée d’activité du virus, ni même s’il ne réapparaît pas chez les malades pourtant guéris. On n’est toujours pas non plus fixé (semble-t-il toujours) sur son mode de propagation : salive ? propagation par les particules fines dues à la pollution atmosphérique ?…

Toujours est-il qu’après un mois d’application, les résultats de cette mesure draconienne de confinement ne sont guère brillants. Tout juste cette mesure est-elle parvenue à stabiliser la propagation de la maladie à un sommet, mais sans la faire régresser de façon significative. Observation valable tant dans l’évolution du nombre de nouveaux cas d’infection constatés chaque jour que dans l’évolution du nombre de morts quotidiens.

Évolution nombre de nouveaux cas par jour.
Évolution nombre de nouveaux cas par jour (cliquer sur l’image pour l’agrandir).
Évolution nombre de morts par jour
Évolution nombre de morts par jour (cliquer sur l’image pour l’agrandir).

Protocole Raoult : des résultats probants sur la durée

L’examen des deux graphiques ci-dessus amènent à s’interroger sur deux autres points :

  • pourquoi une (légère) régression du nombre de morts dans certains pays (Espagne, Italie) et pas en France ?
  • pourquoi un nombre de morts infiniment moins élevés en Allemagne que partout ailleurs malgré un nombre de cas positifs similaires ?

Cela tient sans doute à des mesures préventives plus efficaces ici que là : tests de dépistage systématiques (permettant de mieux ciblés les confinements et d’anticiper le traitement), port intensif des masques de protection (dont la France attend toujours la livraison).

Mais on ne peut écarter non plus le choix des traitements administrés aux personnes hospitalisées. Et là, il faut bien reconnaître qu’après presque deux mois de tests, les résultats obtenus dans les Bouches-du-Rhône (département de l’IHU Méditerranée dirigé par le professeur Didier Raoult) sont infiniment plus satisfaisants que dans les autres départements statistiquement significatifs (cad, là où le nombre de malades hospitalisés est suffisamment conséquents pour prêter à une comparaison).

Comme on le voit sur le graphique ci-dessous, le taux de décès par rapport au nombre de personnes hospitalisées est de 7% dans les Bouches-du-Rhône pour une moyenne nationale de 13,5% et plus encore dans un grand nombre de départements touchés (représentés par les points bleus non nommés par l’auteur du graphique).

Taux de décès par rapport au nombre de personnes hospitalisées
Taux de décès par rapport au nombre de personnes hospitalisées (cliquer sur l’image pour l’agrandir).

On remarquera enfin que :

  • le département des Bouches-du-Rhône est le seul à pratiquer un dépistage systématique de la maladie (on n’ose imaginer à quel point les résultats statistiques de la France en nombre de cas positifs peuvent être faussés du fait d’un dépistage pour le moins nonchalant).
  • la très légère régression de la maladie constatée en Europe pourrait bien être due également à l’application de plus en plus généralisée du protocole Raoult chez nos voisins, mais aussi en France par ceux-là mêmes, un brin faux-culs sur les bords, qui font toujours officiellement mine d’en contester la validité “scientifique”.

PS : à ceux qui contesteraient que 7% de morts parmi les personnes hospitalisées soient un “bon résultat”, on répliquera que le protocole Raoult ne vise pas à guérir la maladie, mais juste à faire reculer la charge virale du Covid-19, donc à en atténuer les résultats négatifs. Sur ce point, les différentes comparaisons effectuées ci-dessus montrent que le protocole Raoult est infiniment plus efficace (et moins pénalisant) que des mesures draconiennes de confinement généralisé.

=> Photo : queue du public pour un dépistage du Covid-19 devant l’IHU Méditerranée de Marseille (photo : AFP, Gérard Julien)

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