Peu de chance qu’Assad lance une attaque au gaz sur Idlib et voici pourquoi

Selon nos médias mainstream, Assad s’apprêterait à mener une attaque au gaz contre le dernier carré rebelle d’Idlib, à laquelle la coalition occidentale répliquerait (c’est elle qui le dit) par de vigoureuses représailles.

Rien de mieux pour se faire une idée que d’aller faire un petit tour sur le champ de bataille avec un correspondent de presse qui se respecte : Robert Fisk, de The Independent, par exemple.

Celui-ci se trouve actuellement sur place, a même, selon ses dires, franchi la ligne de front deux jours durant. Son constat vaut le détour.

« Pas un seul soldat syrien ne portait de masque à gaz »

D’abord, écrit Robert Fisk, bien peu de traces à l’heure qu’il est d’un assaut imminent des forces gouvernementales syriennes.

« Les seules forces massives que je rencontrais étaient de vastes troupeaux de moutons et, près d’Alep, une file de chameaux. La guerre pourrait arriver, mais pas encore. »

Robert Fisk, au hasard de ses pérégrinations, est bien tombé sur quelques « 200 soldats syriens avec casques d’acier et armes prêtes à l’action »,  mais rien qui n’annonce véritablement une attaque d’envergure imminente, encore moins au gaz.

Car Robert Fisk fait un constat très signifiant, bien loin des cris d’orfraies lâchés par les médias occidentaux :

« Pas un seul soldat [syrien] ne portait de masque à gaz. Ce qui aurait été à coup sûr le signe d’une attaque chimique imminente sur le front. »

=> Source : Robert Fisk, The Independent (photo Nelofer Pazira : Robert Fisk sur le front)

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