Art & politique : Benjamin Bondonneau (1975- )

Art et politique

Benjamin Bondonneau est né en 1975 à Sarlat. Il vit et travaille à Vézac au cœur du Périgord noir.

Après des études conjointes de clarinette, qu’il débute tout jeune à l’ENM de Sarlat, et aux Beaux-Arts de Bordeaux. Menant une double activité de peintre et de musicien professionnel, il enseigne les arts plastiques et l’improvisation musicale auprès de différents publics : amateurs, professionnels, écoles et conservatoires. Depuis plusieurs années il collabore avec le compositeur Jean-Yves Bosseur, pour des exercices mêlant arts-plastiques et musique. Il mène également un travail de création radiophonique depuis une dizaine d’années. Il est co-fondateur de la compagnie Le Chant du moineau et de la web-radio radiodordogne.com/les paysages sonores du Périgord.

Benjamin Bondonneau pratique un retour à une peinture en deux dimensions, tantôt souple et docile, tantôt sèche et nerveuse. Il cherche comment structurer la surface picturale, la déplier, l’ouvrir, la répertorier. Tel un cartographe, il relève des traces, des gestes, afin de les organiser. Il s’explique ainsi : « Nous sommes désormais entrés dans une époque où la virtualité est le schéma dominant ; il est du rôle du peintre d’affronter le médium principal qui consiste en immédiateté d’information et abolition des distances. Il est du rôle du peintre de continuer à interpréter le Monde. » Ses compositions sont réalisées à partir de matériaux très divers comme la plume, le bois ou la ferraille, ajoutés à de la peinture à l’huile et à du ciment. Benjamin Bondonneau allie le végétal et le minéral dans un va-et-vient de traces et d’empreintes.

Il expose ses premières séries (“Cailloux”, “Piquets”, “Limules”…) et plus récemment les séries « Zones témoins”, “Captures” autour des questions de la mémoire et de la géographie des lieux.

« L’idée est ici de juxtaposer les éléments les uns aux autres, voire de les monter les uns sur les autres, pour que cela gonfle en épaisseur, avec des jus, des couleurs transparentes de façon à ne jamais perdre ce qui existait avant. »