
Pour Barbara Stiegler, l’idée que la pandémie puisse être un complot ourdi par des autorités (néolibérales) malignes est un « fantasme infantile ».
Les lecteurs de ce yetiblog sont familiarisés avec un tel point de vue. Professer que votre ennemi est une force maléfique supérieurement intelligente (donc, sous-entendu, invincible) est un acte de résignation, sinon de rédition qui ne dit pas son nom.
De la stupeur à la panique
En réalité, professe Barbara Stiegler, les autorités en place sont juste dans le déni d’un virus qui les dépasse et contrecarre tous leurs plans (dernier en date, le petit omicron venu ruiner leurs slogans sur l’efficacité des vaccins). À mesure que ce virus et ses variants s’installent dans la durée, constate Barbara Stiegler, le “pouvoir” est passé de la stupeur à la panique, faisant ou proclamant tout et son contraire, jusqu’à l’absurdité la plus délirante :
« Nous n’augmenterons pas les lits car s’il y a plus de lits, il y aura plus de malades » (Jean Castex)
Profiter de quelques effets aubaines sporadiques ne signifie pas qu’il y ait complot
Seule réaction à l’avantage du pouvoir, essayer de profiter de quelques effets d’aubaine occasionnels, mais qui n’ont rien à voir avec un complot ou une stratégie mûrement réfléchie, explique Barbara Stiegler.
Allez, bonne fête à tous. Je vous laisse ce petit moment d’intelligence en cadeau de fin d’année.
« Nous n’augmenterons pas les lits car s’il y a plus de lits, il y aura plus de malades. »
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) December 31, 2021
D’abord le déni, ensuite la panique, l’entêtement, puis les effets d’aubaines. Barbara Stiegler décrypte les premiers mois de la gestion sanitaire par le pouvoir… pic.twitter.com/fFKvLrBwT2