Colombani, Moscovici : deux « européistes » agonisants au bord de la crise de nerfs

Ils commencent à se faire un sang d’encre et ils ont raison. Plus personne ne veut d’eux, de leur euro, de leur Commission d’oligarques, de leur Troïka, de leurs fumées perlimpinpin. Alors notre dernier carré d' »européistes » acculés sort l’artillerie lourde.

Bien vicieuse, bien stupide, bien dégueulasse, comme vient de le relever Jacques Sapir en dénonçant sur son blog deux de leurs « saloperies » édifiantes.

1. << La France du rejet >> vue par Jean-Marie Colombani

Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde viré avec perte et fracas (950 000 euros d’indemnités de départ) par la société des rédacteurs de son journal, mais toujours chroniqueur des plus prisés par les médias du microcosme, a osé écrire ceci dans dans le journal gratuit « Direct Matin », daté du lundi 3 février :

<< Une France du rejet de l’autre — aussi bien l’immigré que l’Européen, l’Arabe ou le Juif — est en train de s’affirmer. C’est la France du repli identitaire et du refus de l’euro. >>

Vous avez bien lu ? Les adversaires de l’Union européenne de Barroso et Von Rumpoy mis dans le même sac (par Colombani) que les antisémites et les islamophobes hystériques. Le refus de la monnaie unique assimilé à un repli identitaire !

Il y avait donc en France (pour Colombani) 15 449 508 antisémites islamophobes identitaires à voter contre le projet de constitution européenne en 2005. Comme il y a aujourd’hui (sondage de l’institut Maurice de Hond à sortir bientôt) 55 % de Hollandais rétrogrades cherchant se retirer de l’Union européenne (de Colombani).

2. La gauche << d’extrême droite >> selon Pierre Moscovici

Le ministre Moscovici, bien connu pour avoir essayé de réguler la finance européenne en tondant d’autorité les déposants chypriotes, n’est guère en reste. Lundi 13 au soir, sur plateau de l’émission Mots croisés, face à Marine Le Pen, le ministre régulateur s’est permis de traiter Jacques Sapir d’<< économiste d’extrême-droite >>.

On peut penser ce qu’on veut des travaux et des idées de Jacques Sapir, économiste revendiqué de gauche et partisan déclaré de Jean-Pierre Chevènement, mais le qualifier de suppôt du FN procède, c’est selon, ou de l’imbécilité, ou de la saloperie, ou plus probablement des deux réunies.

Pas content, Jacques Sapir, et on le comprend, devant ces allégations qui sentent fort leur énergie du désespoir. En même temps, on serait plus tenté de rigoler de la bêtise de ceux qui les profèrent, que de s’indigner de l’affront lui-même.

Car on peut parfaitement comprendre les divagations stupido-burlesques de nos deux « ouistes » aux abois. Leur zinzin européen est en train de crever. Et les prochaines élections européennes risquent d’être une occasion en or pour les « nonistes » pervers (et majoritaires) de continuer à l’achever.

Les ultimes réflexes de survie, fussent-ils fielleux, sont des réactions naturelles et instinctives chez les agonisants.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.