Nina Urlichs est née le 23 mars 1969 à Nuremberg en Allemagne. Elle vit et travaille à Paris.
Entre 1988 et 1991 Nina commence des études de stylisme, menant parallèlement diverses formations dans les Arts visuels à Paris, puis à Salzbourg et Hambourg.
Ses premiers travaux sont réalisés au pigment noir avec des recherches sur les transparences qui la mènent à des œuvres sur verre et pvc. Ces supports permettent d’élargir sa réflexion sur les mouvements éphémères et les empreintes dans un jeu optique entre ombres et lumières. Monotype, tissu, toile, bâche en plastique, papier transparent, calque et autres supports reçoivent ses jeux de lignes qui laissent émerger des portraits.
Elle conçoit ses pièces avec des empreintes monotypées sur voiles transparents, pvc ou papier. Elle multiple les surfaces, les superpose, les décale et assemble les découpages. Le papier, choisi pour sa légèreté, sa maniabilité et ses habilités, affirme de plus en plus sa place, en cohérence avec une palette sobre. Le noir, le bleu sont au centre des travaux avec parfois des apparitions d’un rouge vif. L’ensemble forme un clair-obscur, accentué de formes abstraites, où le vide est prépondérant. Par son travail en strates successives l’artiste n’élude aucune des grandes questions d’aujourd’hui : place de la femme dans nos sociétés, écologie, nature et destin de l’humain.`
« J’ai commencé à travailler sur des portraits de femmes algériennes pendant la guerre des années 60. La colère dans leur regard était particulièrement percutante. »
Les rencontres humaines inspirent son travail et font évoluer ses œuvres actuelles : des grandes compositions de dessins et matières, démontrant l’ambiguïté entre nos sentiments et notre relation à la nature. La condition féminine est abordée, influencé par ses voyages et son mode de vie. À travers l’observation de nos caractères et de nos vies elle dépeint nos émotions, nos angoisses et joies avec une violence sous-jacente.
