
Nicolas Kuligowski est né en 1967, diplômé des Beaux-Arts de Paris, il vit et travaille à Paris.
Fils de photographe (Eddie Kuligowski – prix Niépce), le rapport à l’art de Nicolas a été forcément influencé par la photographie. L’artiste s’appuie sur des souvenirs personnels ainsi que sur des visuels provenant de photographies ou de films et parfois tirées de l’actualité (Notre-Dame des Landes, guerre en Irak, etc…). Il façonne des images dans des espaces intemporels qui sont une combinaison de représentation figurative dans une dimension irréelle. Il travaille à la fois en superposant des couches de peintures et par masquage de l’image. Celle-ci apparaît à la fin du travail par dévoilement.
Les sujets sont souvent génériques, les couleurs utilisées sont indépendantes et évitent le naturalisme. Le jeu de couleurs et de matières entre le fond du tableau et sa surface perturbe l’appréhension que nous avons de l’image. Dans les œuvres de Nicolas Kuligowski le figuratif et l’abstrait se fondent en une chose unique, grâce à des éléments d’une grande puissance réaliste et à un style au fort impact visuel. Par ailleurs, l’usage de styles différents suggère différentes réalités. Dans certains travaux la peinture classique entre en contraste avec l’usage d’une esthétique plus contemporaine. Cet effet augmente le sens d’une réalité composite, d’un endroit intérieur, psychologique.
L’artiste enquête sur le comportement humain avec ironie et affection : incongruités, discordances et connections involontaires vont au-delà de la simplicité des images qui les disent. Ses peintures évoquent, font allusion, jouent avec le spectateur, l’invitent à observer et à lire entre les lignes sans jamais trop dévoiler.
En 2016, Nicolas intègre l’équipe cycliste de AG2R LA MONDIALE lors de quelques courses majeures de la saison sportive. Il peut ainsi se fondre dans l’intimité du Paris-Roubaix, du Criterium du Dauphiné et du Tour de France. De retour en atelier, il s’attache à retranscrire les différentes émotions vécues in situ, en jouant sur la frontière entre l’abstraction et la figuration narrative.
« Par la suite, j’ai radicalisé mon expression avec un procédé addition/soustraction de peinture abstraite et d’à-plat figuratifs… je me suis rendu compte que je pratiquais la peinture comme de la sérigraphie. J’ai donc sauté le pas cet été avec la série noire de 2021. Cela a été une révélation. J’ai enfin obtenu les surprises et l’amusement souhaités de toute ma démarche. »

