
Julien Graizely est né en 1980 à Sedan. Il vit et travaille aujourd’hui à Chérac près de Royan.
Formation en ferronnerie d’art à Avignon, en communication visuelle à Royan et à l’École Boulle de Paris.
Installé en Charente-Maritime, le spectacle du bord de mer reste pour Julien Graizely une source d’inspiration inépuisable. Des personnages, croqués d’un trait rapide et sans souci du détail, s’adonnent aux joies de la plage sous un soleil aveuglant. Depuis peu l’artiste ajoute des variations sur New York où il se rend régulièrement depuis deux ans. Par de larges traits noirs et rapides il représente la densité, la frénésie et le dynamisme de la ville alors que de longues coulures prolongent les hauts buildings dont il ne dessine que les silhouettes.
Julien Graizely travaille aujourd’hui sur papier. Il explore, se joue de l’espace, du temps, des savoirs qu’il maîtrise et détourne par une gestuelle vive et libre. De sa peinture pleine à ses dessins légers au trait infini, reste le contraste, la lumière, la vibration. Contraste des traits. Un trait graphique, maîtrisé, des silhouettes esquissées au plomb, vides mais vibrantes, des instants superposés. Et puis, l’impulsion du geste : le gribouillage qui efface, la griffure qui cache ou remplit, ce trait noir épais et puissant qui remplace la-tête-qui-pense. Contraste des mondes. Sans chercher à porter un message net, ses mondes s’affrontent : celui qui veut et qui pense, celui du guerrier et du monde qui est, ce monde qui mange et se baigne, s’affale ou dégouline. Julien Graizely superpose et contre-emploie.
« Mon premier thème eut pour modèle les voitures, mais je ne les reproduis plus, c’était à Paris. J’ai toujours aimé regarder passer ces véhicules, puis l’environnement avec les mouvements, les rues. Autre thème c’est mon époque des chaises. C’est dans la surexposition, mais c’est une petite représentation de l’homme, les pieds de la chaise c’est aussi ceux des hommes, avec bien sûr dans l’idée que ces chaises ont été occupées par des hommes. C’est un peu la présence de l’absence. Le troisième thème étant la plage. J’aime bien cette horizontalité des choses, je représente la mer par ce tracé noir qui fait ainsi l’horizon. Mais on y voit toujours un ou deux êtres humains. Actuellement le thème sur lequel je travaille est celui des paysages. Bien sûr ces vues sont sorties de mon idée, mais j’aimerais bien partir me poser dans un champ et faire un très grand tableau. Un peu dans le style de Van Gogh. Quand j’étais jeune je voulais faire comme dans le style Van Gogh, mais sans avoir l’oreille coupée. »

