Le monde d’après se gagnera par une bataille… qui commence samedi

Peu à peu, tout le monde tombe d’accord : la façon dont a été gérée l’épidémie de coronavirus dans notre pays est la goutte qui fait déborder le vase de l’exaspération. Entre le vieux monde qui s’accroche à son lustre finissant et le monde d’après qui tarde à se dessiner, la rupture est consommée.

Mais le divorce ne se fera pas à l’amiable, loin de là. Comme l’écrit très bien Hervé Kempf dans son dernier éditorial publié par Reporterre, le vieux monde est prêt à tout, absolument tout, pour tenter de faire redémarrer sa guimbarde cacochyme.

« Ni les lobbies, ni les GAFAM, ni les financiers, ni les milliardaires ne sont prêts à accepter une douce et unanime transition écologique et sociale. Faire venir le monde d’après souhaitable sera une bataille.”

Passons sur les conclusions d’Hervé Kempf. Son appel à « un tripôle gauche écologiste » nous apparaît un peu trop comme l’héritage fatigué d’une Union de la gauche poussiéreuse façon pré-1981. Tout comme nous semble illusoire l’appel similaire à un rassemblement – de gauche, forcément de gauche – lancé par François Boulo dans Marianne. Tout ça procède des inutiles vieilles recettes éculées du passé pour d’insipides faux plats à venir.

Mais il y a tout de même une chose avec laquelle le yetiblog est bien d’accord : le champ de bataille pour le monde d’après sera impitoyable, brutal. On appelle ça une guerre. Et celle-ci, comme nous y invitent les Gilets jaunes de Toulouse, commence samedi 16 mai [photo].

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.