
Bon, on va y aller direct. Je sais qu’il y a un fort questionnement chez certains de mes amis sur l’opportunité d’un vote résolument contre Macron. Entendez un vote pour sa rivale Marine Le Pen lors du 2nd tour de la présidentielle.
Macron est infiniment plus dangereux que son adversaire
Je comprends que certains soient tentés d’en arriver à cette extrémité, en désespoir de cause, pour virer la mafia qui gouverne notre pays depuis depuis cinq ans (pour ne pas dire beaucoup plus). Qu’on n’attende pas de moi que je condamne mes amis s’ils y cèdent.
Par contre, toute voix accordée à Macron me semble à la fois sans excuse et parfaitement condamnable. Hormis ses lubies anti-émigrés, on ne sait pas vraiment ce qui arriverait en cas de présidence Le Pen. Mais on sait parfaitement ce qui va se produire, et qui s’est déjà produit, en cas d’un second quinquennat de Macron : l’insupportable ! Voilà pourquoi Macron me paraît infiniment plus dangereux que son adversaire.
Les raisons de mon abstention
Pour autant, j’ai choisi personnellement de m’abstenir le 24 avril. Pour plusieurs raisons que voici :
- la première parce que le vote utile m’a toujours paru inutile, sinon même carrément contreproductif, ne faisant qu’aggraver ce que nous voulions éviter (unique et ultime amère expérience pour moi lors la présidentielle 2002)
- ensuite parce que Marine Le Pen n’a ni l’envergure, ni l’équipe pour conduire ce pays, encore moins le redresser
- enfin et surtout parce que la France est en phase avancée d’effondrement – signalée par un taux de mortalité infantile reparti à la hausse – et que plus rien, ni personne, ni Macron, ni Le Pen, ne peut désormais enrayer son déclin, pas plus à la suite d’une présidentielle dévoyée qu’après le carnaval législatif qui va suivre.
Plutôt que de voter pour le moindre mal hasardeusement supposé, je sais, comme chaque Français devrait le savoir, que je vais devoir prendre ce mal en patience jusqu’à ce qu’il atteigne un degré d’insupportabilité tel qu’il n’y aura plus aucun autre choix que de réagir vivement (en tout cas ailleurs que dans un isoloir) ou mourir.