
Le 4 mai 2021, j’écrivais ceci sur le yetiblog :
« Dites-moi donc maintenant ce qui va advenir de ce pass sanitaire quand à l’automne revenu, un nouveau virus, ou variant vicieux d’un ancien, va venir frapper tout aussi indistinctement les possesseurs du pass sanitaire que le quarteron de ceux qui lui auront résisté ? »
« La cinquième vague est là ! »
Eh bien voilà, nous y sommes. Gabriel Attal, ineffable porte-parole du radeau de la Méduse gouvernemental, a lancé lui-même le cri d’alarme officiel le mercredi 17 septembre :
« La cinquième vague est là ! »
Et hop, en route pour les énièmes mesures autoritaires à prétexte sanitaire : incitations pressantes à se faire inoculer une troisième dose d’un vaccin manifestement inopérant, à revenir d’urgence à des gestes barrières futiles, à culpabiliser les non-vaccinés pour donner bonne conscience aux vaccinés… Déjà les enfants des écoles primaires sont à nouveau muselés comme des chiens. Déjà des préfets ont re-décrété le port obligatoire du masque dans tout l’espace public de leurs départements :

Bref, ne manque plus qu’un reconfinement sévère pour les fêtes de fin d’année. Comme à Gibraltar (population adulte vaccinée à plus de 99 %). Comme en Irlande (93 %).
Des grains de sable dans le narratif
Le scénario catastrophe vient donc de mettre son 5ème rebondissement en place. Mais il y a des grains de sable dans ce narratif artificiellement traumatisant. Il semble que le virus touche inégalement les individus selon leurs classes sociales d’appartenance. Et qu’il épargne même totalement les hautes sphères. On se souvient du grand raoût élyséen débridé ayant suivi la prestation footbalistico-médiatique de l’occupant des lieux. Le mardi 16 novembre encore, au ministère de l’Intérieur, en présence du premier ministre Castex…
Soirée 100% ch’ti ce mardi soir au ministère de l’@Interieur_Gouv où @GDarmanin avait invité les élus des Hauts-de-France, à l’occasion du congrès des maires. Gros succès pour l’invité surprise @JeanCASTEX! pic.twitter.com/nAvcvmlVcn
— Julien Lécuyer (@JLcuyer) November 16, 2021
Et puis, il y a d’autres réalités bousculantes qui remontent en surface, comme ce rapport de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) établissant qu’en 2020, année censée être celle de la grande offensive pandémique, les patients covid n’avaient représenté que 5% des patients en soins critiques et 2% des hospitalisés. Des chiffres dérisoires que le ministre Attal lui-même a bien été obligé de reconnaître.
Rapport de l'atih, en rouge les hospitalisations Covid qui ont submergé les hôpitaux en 2020. pic.twitter.com/shBGeqonOB
— Zeis Thierry (@ThierryZeis) November 17, 2021
Le troisième anniversaire du mouvement des Gilets jaunes pour prendre date
Face à cette avalanche de contradictions déconcertantes, le citoyen encore un peu censé croule sous un flot d’hypothèses, la première étant qu’on se fout carrément de sa gueule. Risquons cependant cette nuance : un pouvoir qui ne se cache même plus de vouloir être autoritaire, mais qui est infoutu de contrôler les images de ses frasques, de masquer les réalités qui le confondent, révèle sa fragilisation criante et radicalise un peu plus l’opposition activiste.
Par leur bêtise crasse, par leur incontinence comportementale, les autorités affichent au grand jour leur fragilité et creusent le fossé qui les séparent des citoyens révoltés en aggravant le désespoir de ces minorités agissantes qui précisément font tourner le vent de l’Histoire. Tiens, on fête précisément le troisième anniversaire du mouvement des Gilets jaunes. Fasse que cet évènement puisse être une manière de prendre date.
