Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, vient de lancer un cri d’alarme : les États devraient cesser de consulter leurs peuples sur la question de l’UE, car cela << rajouterait de la défiance à l’énorme défiance déjà présente au cœur de l’UE >>.
Et notre oligarque en chef de s’expliquer :
<< Concernant les référendums sur l’adhésion à l’UE, je pense qu’il n’est pas sage d’organiser ce type de débat, non seulement parce que je pourrais être préoccupé par le résultat final, mais parce que cela renforcera le nombre considérable de controverses déjà présentes au cœur de l’UE. >>
Même l’abus d’alcool (dont, paraît-il, notre notable est coutumier) ne justifie certainement pas à lui seul cet excès soudain de panique. En réalité, après le Brexit, deux nouvelles dates fatidiques menacent pour le week-end prochain :
- la présidentielle-bis en Autriche du 4 décembre qui pourrait voir la confirmation de l’élection d’un président d’extrême-droite profondément eurosceptique ;
- le référendum lancé par le Premier ministre italien Renzi, toujours le 4 décembre, qui pourrait entraîner la démission du gouvernement en place et ouvrir les portes au Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, lui aussi plus que dubitatif sur l’UE et sa monnaie unique, l’euro.
Reconnaissons toutefois à Jan-Claude Juncker, sans que cela vaille excuse, une certaine franchise très brut de décoffrage (par ailleurs assimilable à de la pure connerie). On se rappelle sa désormais fameuse sentence :
<< Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. >>