Ah, celui-là, je l’aime, je l’aime absolument. À chaque fois que je l’entends, il me surprend et me bouleverse. Je vous écris ce billet en écoutant son dernier album en boucle, « Funambule ». Lui, le funambule à béquille, c’est Grand Corps Malade.
Ne comptez pas sur moi pour affecter ici une quelconque distance critique. Distinguer le mieux de l’aléatoire, le sublime du plus moyen. Grand Corps Malade est au-dessus de ça. Chez lui, y a rien à jeter, tout est à prendre en l’état. Sans mégoter sur le trop maigre ou sur le gras.
Avec ses mots entiers, sa façon de jouer en funambule lumineux sur le fil de chacun d’eux. De parler si simple que ses mots appartiennent aussitôt à ceux qui les écoutent. Tous ses mots sont pour ses proches. D’ailleurs, tiens, les citations que je lui pique, je ne les mets même pas entre guillemets.