Les Belges avaient joué les pionniers. en se passant de gouvernement pendant presque un an et demi. Les Espagnols leur succèdent depuis déjà dix mois. Et les citoyens ne s’en plaignent pas.
Pour priver un pays de gouvernement, il faut éviter qu’une majorité claire se dégage au parlement. C’est exactement ce qui s’est passé en Belgique et ce à quoi nous assistons en Espagne. D’autant que les partis dominants ne parviennent pas à s’entendre pour former une coalition.
Ce qui se passe ? Eh bien, un gouvernement intérimaire expédie les affaires courantes, aucune loi pourrie, aucun projet véreux initié par Bruxelles ne voient le jour, pas d’initiative impromptue en matière de politique étrangère, les institutions et les services publics continuent de fonctionner à leur rythme pépère.
On est loin du chaos annoncé par les élites et leurs médias mainstream, pas plus clairvoyants sur ce sujet que pour les conséquences apocalyptiques qu’ils promettaient en cas de Brexit.
Bon, il y a tout de même une condition pour garantir ce peinard train-train qui semble ravir les citoyens confrontés à cette situation : que les institutions et les services publics n’aienst pas été préalablement trop vérolés par les voyous investis pour s’en occuper.
Disons qu’en l’occurrence, à défaut de force alternative crédible , ça freine un peu l’effondrement. Et plus ça dure, mieux c’est. Ça n’arrange pas les choses, mais ça ne les envenime plus non plus et les citoyens lambda peuvent souffler un brin. Regardez ce qui s’est passé en Belgique : à peine reformé un gouvernement majoritaire en 2014, ça a été le bordel.
À bon électeur, salut !