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COMMENT JE NE DEVIENDRAI PAS PROMOTEUR IMMOBILIER

31 octobre 2008 Pierrick Tillet 0

Figurez-vous que je suis depuis quelque temps sur une affaire immobilière. La construction de maisons en bois écolo, classées « Haute Qualité Environnementale » et tout le toutim. Un truc où les marges bénéficiaires du promoteur (moi-même) seraient volontairement limitées au strict nécessaire d’icelui (chuis pas morfale), ceci afin de les rendre le plus accessible possible aux ménages de modestes conditions. Tout le dossier était prêt. L’architecte, le constructeur. Je m’en étais ouvert au maire de ma ville. J’avais même depuis deux/trois mois l’accord tacite de ma banque. (Eh oui, ça n’a pas l’air, comme ça, mais avec le temps, j’ai fini par obtenir un certain « crédit », je veux dire « crédibilité », même auprès des organismes bancaires. Ça a été coton, je peux vous jurer !) Enfin, l’accord tacite de ma banque, c’était jusqu’à aujourd’hui. Parce que ce vendredi, mon directeur d’agence a demandé à me voir…

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VIVE LA BANQUEROUTE !

17 octobre 2008 Pierrick Tillet 0

((/images/degringolade.jpg|banqueroute|L)) Le capitalisme, dont l’avatar le plus imbécile, le « capitalisme financier », est en train de péter dans les doigts de ceux qui l’ont promu, c’était quoi ? Ou plutôt, c’était devenu quoi ? La production effrénée d’un dégueulis de biens et services, dont une bonne partie totalement inutiles et nuisibles, censés engraisser les producteurs en chef. Un système sournois où une bande de privilégiés utilisaient les outils de production pour s’en mettre plein les fouilles et jouer avec à Wall Street ou ailleurs. Bref, la définition même de l’activité mafieuse et du gangstérisme organisé. Si vous voulez dissoudre la bande des malfaisants, pas d’autres solutions que de les attaquer là où ça fait mal : le porte-monnaie. Il faut organiser, favoriser, souhaiter activement, ardemment la banqueroute TOTALE de ce système détestable.

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LE POKER MENTEUR DES SALOPARDS

14 octobre 2008 Pierrick Tillet 0

L’annonce conjointe par les principaux gouvernements européens d’un plan d’aide aux banques de plus de 1700 milliards d’euros n’a pas la moindre signification. Il n’y a pas la moindre existence d’une telle somme dans les caisses de ces États. Il n’y a pas la moindre chance qu’elle puisse être remboursée par leurs contribuables (ou alors il faudrait des centaines d’années). Il n’y a pas la moindre chance non plus que les banques puissent un jour rembourser une telle dette. Ce qui vient de se passer est ce qu’on appelle au jeu de poker, un vaste coup de bluff. Celui-ci ne repose absolument sur rien, sinon la crédulité active des partenaires.

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VIRONS-LES !

11 octobre 2008 Pierrick Tillet 0

Ma copine Agnès Monolecte vient de nous sortir [un billet|http://blog.monolecte.fr/post/2008/10/09/Ceci-n-est-pas-une-crise] incendiaire comme on en a un besoin fou :  »« Depuis quelques jours, il y a un concert de tamtam dans la volière et c’est la panique à bord. Il n’est plus possible d’avoir la moindre petite connexion médiatique (journaux, radio, TV, web) sans se retrouver littéralement submergé par un tsunami de hurlements échevelés : « C’est la crise, c’est la crise, c’est la crise ! » Ça a l’air de franchement chier dans le ventilo, vu comme cela… » » La petite vache en rajoute dans l’impertinence :  »« Personnellement, je n’en ai rien à cirer de leur crise : je suis tombée dedans quand j’étais petite. » » Mais c’est sa conclusion qui me botte le plus :  »« C’est pour cela que l’âge de la critique se termine ici et que commence enfin l’âge de faire. » » Faire, oui, mais quoi ? Allez, ne me dites pas que vous donnez votre langue au chat. Vous savez parfaitement ce à quoi il va falloir en venir : VIRER CES CONNARDS ! Les mettre hors d’état de nuire dare-dare. Et pas de façon symbolique ou platonique, pas en attendant, éplorés, les élections de 2012 !

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MONNAIE DE SINGE

9 octobre 2008 Pierrick Tillet 0

((/images/crise.jpg|crise|L))Les jours se suivent et se ressemblent sur la vaste scène financière. Une déroute interminable, spectaculaire. Tous ces figurants frénétiques, comme filmés en plongée du haut d’un hélicoptère virevoltant. Regardez-les, petites fourmis affolées prises d’un incontinente danse de Saint-Guy, erratiques, s’agitant en tout sens, courant de ci de là pour essayer d’échapper aux failles béantes, à ces gouffres monumentaux qui s’ouvrent et se multiplient sous leurs pieds. Du grand spectacle assurément.

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UNE RÉVOLUTION MAJEURE

5 octobre 2008 Pierrick Tillet 0

Pour peu que nous prenions un peu de distance, que nous essayions d’examiner les faits avec des yeux débarrassés des schémas routiniers, et de quelques points de vue que nous envisagions les choses, une évidence se dessine peu à peu : ce à quoi nous assistons aujourd’hui pourrait n’être rien moins que la disparition d’une organisation, d’une civilisation. Notre système économique capitaliste tel qu’il régie le monde depuis le début de l’ère industrielle, c’est-à-dire finalement depuis peu, n’est pas seulement « en crise ». Il a atteint, je pense, un point de non-retour historique.

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MESSAGE AU BON PEUPLE

3 octobre 2008 Pierrick Tillet 0

Alors, mon p’tit peuple, ça va ? On ne t’entend plus beaucoup, ces derniers temps. D’accord, la tempête qui sévit dehors fait un sacré raffut dans les mâtures et les haubans. Mais enfin tu ne t’imagines pas que tu vas rester comme ça, à l’abri indéfiniment sous ce pauvre auvent de boutiquier, engoncé dans ton misérable blouson même pas imperméable, le parapluie en quenouille, avec ton air de chien battu, ton air contrit et ton nez qui coule ? Parce qu’avec le méchant zef’ qui souffle en rafales et les torrents de boue qui débordent des caniveaux et déboulent sur les trottoirs, tu vas être saucé, emporté en un moins de temps, mon vieux, c’est moi qui te le dis. La tornade n’est pas prête de s’arrêter.

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PERSPECTIVES

1 octobre 2008 Pierrick Tillet 0

Tout récemment, lors d’une séance du Comité d’établissement de la grande entreprise qui m’emploie, et alors que la discussion roulait son train-train quotidien sur les sempiternelles mêmes questions récurrentes depuis des années, les résultats, les objectifs, la réorganisation de tel ou tel service…, je me suis hasardé à prévenir qu’il nous faudrait peut-être songer à affronter un jour les graves évènements qui sévissaient à l’extérieur de notre espace ouaté et climatisé. Regards stupéfaits, rires empruntés, puis explosion des quolibets et des sarcasmes. Non seulement dans les rangs des représentants de la direction, mais aussi dans ceux de mes compagnons de route syndicale.