Aucune image

LÀ OÙ LES TIGRES SONT CHEZ EUX

30 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

((/images/tigres.jpg|tigres|L))Parmi les « marronniers » qu’on nous inflige rituellement chaque année à chaque période de septembre, il y a cette lourdingue rentrée littéraire et ses quelques cinq/six cents « chefs d’œuvres impérissables » dont la plupart sont aussitôt oubliés à défaut de mériter une découverte. Et qui, à chaque fois, suscite un ennui incommensurable. Or voilà que parfois, heureusement mais trop rarement, une œuvre flamboyante vient transfigurer la torpeur marronnière. C’est le cas cette année avec le roman-fleuve de Jean-Marie Blas de Roblès,  »Là où les tigres sont chez eux », publié par les discrètes mais excellentes éditions Zulma.

Aucune image

OÙ IL EST QUESTION DE PAIN SEC, DE MAUVAISE SOUPE, ET DE QUELQUES RECETTES DE SURVIE

25 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

 »« Plus de miel, plus de confiture, dans quel sens on va faire tomber nos tartines maintenant ? » » Voilà ce que dit mon pétaradant ami Yelrah à propos de la crise actuelle. Je crois qu’il aurait pu aller jusqu’à oser parler de régime pain sec et de soupe à la grimace. Après avoir longuement (trop ?) essayé de décrire le lent mais inéluctable processus de chute du système capitaliste néo-libéral, il est temps, maintenant que cette chute est avérée, reconnue de tous même du Foutriquet ce soir à Toulon, d’essayer d’en anticiper les conséquences prochaines et d’en analyser les raisons. D’essayer de voir ce qu’il reste à croûter, dès lors que les pots de confiottes sont vides. Et puis de mitonner quelques recettes de survie.

Aucune image

LE DESTIN DES ABEILLES

24 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

((/images/CCD.jpg|CCD|L))En son temps, il paraît que le visionnaire Albert Einstein aurait déclaré :  »« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre. » » J’ignore combien il nous reste à vivre, à nous et aux abeilles, mais le dangereux déclin de leurs colonies commence déjà à peser sur notre existence au quotidien. Un certain Dennis van Engelsdorp a récemment un pondu un gros rapport sur ce sujet, avec un titre de film-catastrophe :  »Colony Collapse Disorder » (titre français : « Syndrome d’effondrement des colonies ».) Dennis van Engelsdrop pointe dans son rapport les premiers effets de cette agonie sur la production de fruits et légumes. Phénomène particulièrement sensible aux États-Unis où l’industrie apicole revêt une bien plus grande échelle qu’en vieille Europe.

Aucune image

LES RITUELS DU NAUFRAGE

20 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

((/images/rituels_naufrage.jpg|rituels du naufrage|L)) Il y a quelques (dizaines d’) années, j’ai acheté dans une boutique de solde un gros bouquin illustré intitulé  »Les Rituels du naufrage ». L’éditeur, Hier et demain, a rejoint lui aussi, je crois, le rang des suppliciés. Je me rappelle seulement avoir été ensorcelé par ces récits apocalyptiques, autant me semble-t-il que le propre auteur des textes, un certain Serge Sautreau. Et surtout fasciné par l’orchestration implacable de ces images de perdition. Le livre traîne encore dans ma bibliothèque, ou plutôt perdu corps et biens au fin fond d’un des innombrables cartons non déballés, égarés dans un recoin de la maison que j’occupe aujourd’hui en transit.

Aucune image

LETTRE AU VOYAGEUR SILENCIEUX

17 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

((/images/vazy.JPG|vazi|L))Ami voyageur furtif qui passes sur ce blog avec une discrétion touchant à l’absence. Toi qui ne laisses jamais ni commentaires ni autres traces de ton passage sur mon petit territoire virtuel, par pudeur ou timidité, que sais-je ? Ou pire, parce que tu penses que ça ne sert à rien. Ami voyageur, pardonne-moi mais une fois n’est pas coutume, je vais te faire pénétrer dans mon paysage intime.

Aucune image

TOUT VA MAL ET RIEN NE S’ARRANGE

10 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

((/images/cyclone1.jpg|cyclone|L)) Bon, en cette rentrée, je crois qu’il est temps de faire un petit point sur la situation générale. Pas triste ! Au début de l’année, j’avais écrit sur ce modeste blog que l’année 2008 avait tout pour être explosive et que nous approchions d’un douloureux moment de vérité. Eh bé, l’examen des faits neuf mois après confirme plus que largement ce sombre diagnostic. Récapitulons. La crise actuelle est à la fois économique, sociale, politique, et financière. Examinons ces quatre facettes (en faisant simple et pédago pour les ignares qui passent par là !) et cherchons à en dégager les éléments nouveaux.

Aucune image

« ANTISÉMITISME »

8 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

Une nouvelle fois, un fait divers (l’agression de trois jeunes portant la kippa dans le dix-neuvième arrondissement de Paris) nous vaut, malgré les précautions des enquêteurs, un déchaînement médiatique précipité et tonitruant sur le caractère « forcément antisémite » de cet acte. Dans un [commentaire|http://www.rue89.com/2008/09/07/un-jeune-agresse-avec-sa-kippa-ca-reste-un-juif-visible?page=1#comment-464584] sur Rue 89, Thierry Reboud tente de nuancer :  »« « Un jeune agressé avec sa kippa, ça reste un Juif visible », Camus* dixit. Soit. D’où je déduis qu’ « un Noir agressé avec son épiderme, ça reste un Noir visible ». Normal, non ? Et donc que tout Noir agressé alors qu’il se trouve muni de son épiderme est ipso facto victime d’une agression raciste. (J’imagine qu’on peut accepter la variante avec « Un Arabe qui a l’air d’un Arabe »…) » » Je souscris totalement à cette analyse. C’est pourquoi le mot « antisémitisme » est désormais totalement banni de mon vocabulaire. Je me borne désormais aux termes « racisme » et « intolérance ». Plusieurs raisons à cela.

Aucune image

CHEZ PAPY

6 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

((/images/Maica.jpg|Maica|L)) »— Allo, bonjour, ici la crêperie d’chez Papy. »%%%  »— Salut, Papy, t’as une table pour moi d’ici un quart d’heure ? » J’ai un pot dingue. Je bosse pour une boîte qui me paie TOUS mes repas de midi. Alors, parfois, j’avoue, j’en profite pour aller me taper un tagine ou un couscous à la crêperie de chez mon pote Papy. Oui, oui, je comprends, c’est pas clair, mais je vous explique. En fait la crêperie, ça doit être une couverture. Peu de gens en prennent, des crêpes, chez Papy, ou alors au dessert, et les enfants. Au départ, quand il a lancé son restau, perdu dans une petite bourgade à l’écart de la cité portuaire, sa spécialité de départ, à Papy, c’était la fondue savoyarde (toujours au menu). Papy est d’origine savoyarde. Les crêpes, ça devait probablement être pour compléter. Tout le monde sait faire des crêpes. Mais alors, me direz-vous, le couscous ? le tajine ?

Aucune image

AUTO-FLAGELLATION

4 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

((/images/Autoflagellation.jpg|autoflagellation|L))S’il y a un fait de société caractéristique qui mérite d’être souligné ces derniers temps, c’est bien la publication dans Paris-Match de cette interview des auteurs de l’embuscade afghane. Ces images de talibans paradant dans des uniformes arrachées aux dépouilles de leurs victimes françaises, exhibant leurs trophées morbides, mettant en scène une impayable générosité de vainqueur (la montre du soldat mort rendue à sa famille) sont proprement hallucinantes. Mais infiniment plus troublant encore le fait que des journalistes du pays humilié se soient cru devoir effectuer une telle enquête, plus sidérant le fait qu’un hebdo grand-public à grand tirage du même pays défait ait jugé bon d’en faire sa une et sa pub.

Aucune image

LA MAISON DE RETRAITE

1 septembre 2008 Pierrick Tillet 0

Dans la « vraie » vie, je porte un prénom breton du genre breton bretonnant. Suffisamment rare et exotique pour que la première question qu’on me pose concerne toujours celui-ci (non, je ne suis pas breton). Ce prénom a toujours été une pierre dans mon jardin. Tantôt encombrant parce que rare (personne foutue de bien l’écrire ou le prononcer du premier coup correctement), tantôt instrument de séduction et prétexte à premières discussions parce qu’exotique. Il m’a fallu plusieurs dizaines d’années pour en apprendre l’origine. Par ma mère, maintenant âgée et malade, qui vient d’entrer en maison de retraite.